« Je ne procéderai jamais à une régularisation massive des sans-papiers (...), ce serait contraire aux valeurs de la République », a déclaré le président français. Le président français, Nicolas Sarkozy, a rejeté hier toute régularisation massive d'immigrés sans papiers, alors que le débat est relancé par une grève de travailleurs employés par des entreprises françaises mais dépourvus de titre de séjour. Depuis le 12 octobre, plus de 5000 travailleurs sans papiers à travers toute la France, principalement en région parisienne, se sont mis en grève pour réclamer la régularisation de leur situation. Ils sont principalement employés dans la restauration, le bâtiment, le nettoyage ou la sécurité. Lors d'un déplacement au Perreux-sur-Marne, en banlieue parisienne, Nicolas Sarkozy a affirmé qu'il ne procéderait « jamais » à une régularisation massive des sans-papiers, estimant que ce serait « contraire » aux « valeurs de la République ». « Tant que je serai président de la République, je n'accepterai pas une régularisation globale de ceux qui n'ont pas de papiers, je ne l'accepterai jamais parce que c'est contraire à l'idée que je me fais des valeurs de la République », a-t-il assuré. « La France a expérimenté cette régularisation à trois reprises (...) cela a conduit à ce que les réseaux de trafiquants criminels sur la pauvreté des gens et le malheur des gens se disent ‘‘envoyons les malheureux'' en France, ils régularisent, et donc un jour ils seront amenés à régulariser », a-t-il ajouté. La situation de ces travailleurs sans papiers qui, selon le syndicat CGT, seraient environ 400 000 au total en France, embarrasse le gouvernement, alors que certains responsables de la gauche réclament leur régularisation. Le week-end dernier, le gouvernement français avait fait savoir qu'il envisageait de durcir les sanctions contre les entreprises employant ces travailleurs, pouvant aller jusqu'à la fermeture administrative, suscitant la réprobation des milieux patronaux. Ces travailleurs sont souvent déclarés aux administrations compétentes ou aux organismes de sécurité sociale. Ils ont parfois pu être embauchés grâce à de faux documents de séjour ou à des papiers empruntés.