Répondant à de nombreuses voix de personnalités politiques et d'associations d'aide aux étrangers en situation irrégulière, le président français Nicolas Sarkozy, a exclu, avant-hier, toute idée de régularisation massive des "sans- papiers". Selon M. Sarkozy ce serait "Contraire aux valeurs de la République ". Dans ce contexte, M. Sarkozy a été catégorique, "tant que je serai président de la République, je n'accepterai pas une régularisation globale de ceux qui n'ont pas de papiers, je ne l'accepterai jamais parce que c'est contraire à l'idée que je me fais des valeurs de la République ". Il faut rappeler que lors d'une table ronde à Perreux-sur-Marne, le président français a tenu a rappeler que la France "a expérimenté cette régularisation, à trois reprises mais chaque fois qu'on a régularisé massivement, on a abouti au contraire de l'effet recherché, on a créé un appel d'air ". Par ailleurs, M. François Bayrou, président du Modem, a déclaré avant-hier sur les ondes de France Inter nécessaire de " régulariser les sans-papiers qui travaillent, paient leurs impôts et leurs charges sociales " et de "lutter contre les employeurs de clandestins". Comme il a tenu à dénoncer le paradoxe de la situation de travailleurs sans-papiers qui "sont clandestins aux yeux du ministère de l'Intérieur, mais parfaitement réguliers aux yeux du ministère des Finances et du ministère des Affaires sociales puisqu'ils travaillent et paient impôts et cotisations". Ce qui est visible d'après cette déclaration du président français c'est que la détermination française tient toujours à maintenir la pression sur les sans-papiers et à poursuivre sa "politique" basée sur une "immigration choisie", une lutte implacable pour atteindre des objectifs chiffrés d'expulsions, préalablement fixés par M. Sarkozy lui-même. Il faut rappeler qu'il reste au moins quatre mois pour les élections régionale en France prévus pour le mois de mars prochain. Enfin ce qu'il faut retenir, c'est que les Algériens ne jouissent pas, en France, des mêmes droits que les autres étrangers. Pas de titre de séjour pour les ressortissants entrés avec un visa inférieur à trois mois, pas de carte pour les retraités, pas d'autorisation de résidence pour les parents d'enfants français. Un régime spécifique, largement défavorable, que le gouvernement a décidé d'harmoniser avec le droit commun. Larabi Moumen