Furieux et déçus par les promesses non tenues des responsables de leur département, ces futurs architectes ne semblent pas prêts à renoncer à leurs actions de protestation, déterminés à les maintenir «jusqu'à satisfaction totale des revendications». Ces actions ont été décidées après la réunion du 17 novembre dernier avec les responsables de l'université, dont le recteur, qui ont décidé du gel des inscriptions de cette filière pour les trois prochaines années. Les protestataires estiment que cette mesure ne suffit pas étant donné que le problème majeur de l'encadrement persiste. Les frondeurs ont donc décidé de déserter les bancs du département d'architecture jusqu'à nouvel ordre en planifiant une série d'actions et de rassemblements pour exiger des mesures concrètes des pouvoirs publics. Le 26 novembre dernier, les représentants de ces étudiants ont saisi le ministre de l'Enseignement supérieur à travers une lettre pour lui demander d'intervenir. «On déplore ces dernières années des défaillances préoccupantes dans la filière architecture de l'université de Béjaïa en termes de contenu et de qualité de l'enseignement. En cette année universitaire, nombre de modules ne sont pas assurés à ce jour pour les deux cycles Licence et Master. Les post-graduants (Master 2), quant à eux, peinent à trouver des promoteurs pour leurs soutenances à venir», ont-ils souligné dans leur courrier. Les étudiants grévistes demeurent «sceptiques quant à une amélioration significatives des choses» et comptent maintenir la pression jusqu'à satisfaction de leurs principales revendications, à savoir le «recrutement d'un effectif d'enseignants de spécialité».