A la veille de l'Aïd El Adha, la mercuriale à Constantine est encore une fois chamboulée par la flambée subite des prix des fruits et légumes. Une virée aux marchés Boumezzou et Bettou du centre-ville nous a permis en effet de constater que les prix de certains légumes très demandés en cette période festive ont connu une augmentation sensible. A titre indicatif la pomme de terre est vendue à 60 DA contre 40 DA la veille. D'autres produits dont certains de saison n'ont pas été épargnés par cette augmentation. Le poivron est à 80 DA, la tomate varie entre 70 et 90 DA, selon la qualité, et les oignons à 70 DA. La laitue est cédée à 100 alors que les courgettes affichent les 90 DA. Plus élevés encore sont les prix des fruits. Les mandarines et les oranges qui ne sont, certes, qu'en début de saison , coûtent respectivement 120 et 100 DA le kilo alors que les pommes varient entre 120 et 160 DA. Ce constat montre bien que les niveaux des prix ne répondent à aucune logique et n'ont aucun rapport avec les coûts ou les prix à la production. « La rente prélevée aux différents stades de la distribution profite en premier lieu aux intermédiaires et, dans une moindre mesure, au producteur qui commercialise sa production ; nous, les commerçants, nous contentons d'une petite marge bénéficiaire », nous dit un marchand. « Il est vrai aussi que les différents intermédiaires et la spéculation ont toujours eu le dernier mot sur le cours des fruits et légumes ; les marchés de gros et de détail restent en dehors de toute réglementation et de tout contrôle », avoue un autre commerçant.