Le secteur de la formation professionnelle de la wilaya d'Oum El Bouaghi vient de s'enrichir de douze nouvelles spécialités, dont six d'entre elles ont trait à l'agriculture, étant entendu que la vocation première de la région demeure foncièrement liée aux travaux de la terre. C'est le centre de formation d'Ouled Hamla qui aura le privilège de former les jeunes dans le jardinage, l'arboriculture fruitière, la mécanique et la réparation des machines agricoles... La wilaya dispose de dix centres de formation professionnelle, dont deux instituts ayant une capacité d'accueil qui dépasse 1500 postes. Les huit centres de formation assurent un enseignement professionnel pour 2450 postes pédagogiques sur place et 5460 autres sur différents lieux de travail. Le nombre total des stagiaires est évalué à 10 200, répartis entre différents centres et instituts. Par ailleurs, 1000 postes pédagogiques ont été créés au niveau des annexes situées dans les petites communes telles qu'El Amiria, Djalaâ, F'kirina, Sigus, Aïn Kercha, etc. Pour ce qui est de la rentrée du 24 février, et en vertu du décret ministériel du 29 février 2004, portant le n° 4, relatif à l'information, l'inscription, l'orientation et l'intégration des candidats en vue de leur assurer une formation professionnelle, il a été décidé le renouvellement de la commission de wilaya, ainsi que les commissions d'orientation et d'évaluation existantes au niveau de chaque établissement de formation. Par ailleurs, pour assurer une large diffusion sur la présente rentrée professionnelle, il a été procédé à la distribution de prospectus et autres broches à tous les niveaux, c'est-à-dire dans les établissements scolaires, maisons de jeunes, les Centres d'information et d'animation de la jeunesse (CIAJ). Affiches et autocollants informent sur les différentes sections de formation professionnelle. En somme, tous les moyens d'information sont mis à contribution pour informer, autant que faire se peut, les candidats sur l'éventail de métiers qui leur est destiné. La nouvelle stratégie adoptée par le ministère de la Formation professionnelle vise à réaliser un but majeur, consistant en la formation d'ouvriers spécialisés et de techniciens destinés à servir le monde du travail et, de ce fait, participer à la réalisation d'un développement durable et relever les défis économiques que nous impose la conjoncture. Aussi, cette stratégie vise-t-elle à promouvoir les métiers manuels, dont l'artisanat, les travaux de la terre et l'élevage qui constituent en quelque sorte la spécificité de la région. Il ne s'agit donc plus de former pour former, mais d'orienter les candidats vers les métiers où l'embauche reste possible. Ainsi s'offrent aux futures artisans plusieurs palettes de formation tant dans le domaine artisanal que dans l'agriculture. En ce qui concerne le premier domaine, il est proposé aux candidats des métiers artisanaux, telles la forge, la sculpture sur bois, la confection d'habits traditionnels, la joaillerie traditionnelle, etc. Les dix centres de formation et les dix annexes accueillent quelque 11 200 stagiaires, ce qui est en soit éloquent, en attendant que d'autres petites communes disposent de petites annexes, pour assurer la formation sur place. Par ailleurs, en application de la circulaire 381 du 10 août 2004, des dispositions ont été prises pour faire bénéficier la femme au foyer d'une formation professionnelle, en rapport avec ses aptitudes, telles la confection et la coiffure. Pour ce faire, des sorties ont eu lieu là où le besoin se fait sentir pour sensibiliser la femme au foyer quant à l'utilité d'apprendre un métier. Cela étant, le marché de l'emploi offre peu de perspectives de recrutement, ce qui fait que les jeunes munis d'un diplôme délaissent ce pour quoi ils ont été formés pour investir le marché informel.Néanmoins, certains parviennent à se faire recruter par un artisan-forgeron, ou un menuisier pour un salaire minable. L'acquisition d'un métier demeure quand même utile dans la mesure où cela peut servir un jour.