Après avoir été longtemps contrainte de jouer les petits rôles dans sa division, laJSD, la célèbre équipe de la corniche jijelienne, Ennemra pour les intimes, est en passe de réaliser le rêve de ses fans pour quitter définitivement les bas fonds des divisions inférieures. « Cette saison sera la bonne », ne cesse-t-on de répéter du côté de l'équipe de la corniche, comme pour annoncer la réparation d'une injustice qui a longtemps privé, selon des supporters, la JSD, au moins d'une place à l'antichambre de l'élite. Après 11 matchs d'une compétition ouverte cette saison à l'accession de 7 équipes, la formation des vert et blanc est, en effet, classée 2e, à 5 points de Boussaâda, une autre équipe qui carbure à plein régime cette saison. Ceci dit, et après avoir réalisé un parcours sans faute durant les trois premiers matchs, la JSD a, cependant, piétiné à l'occasion de trois autres rencontres qu'elle a successivement perdues à domicile et en déplacement. « Ce faux pas a été difficile pour nous », a admis Zahreddine Bouridene, le coach jijelien, soulignant que « ces défaites nous ont prouvé qu'on est encore loin d'être une équipe professionnelle, car sur le plan psychologique on a souffert de ces mauvais résultats ». Ce passage à vide n'a pas trop duré, avant que les gars d'Ennemra ne reviennent à la charge et prouvé à leurs fans qu'ils sont aptes à revenir au devant de la scène grâce à leur volonté de renouer avec les victoires. Quant au secret de ce retour en force de cette équipe à la faveur des résultats positifs qu'elle ne cesse d'enregistrer, Bouridene explique en ces termes : « Nous avons à notre disposition des joueurs qui sont d'ici, donc de chez nous, ils ne sont pas trop exigeants et ils jouent aussi pour défendre les couleurs de notre ville. » Contrairement à d'autres équipes qui mettent le paquet pour payer des joueurs de plus en plus exigeants contre, comble du ridicule, des résultats médiocres, comme cela se passe chez le voisin du CRB El Milia, ainsi que l'a si bien noté Bouridene, la JSD semble avoir trouvé le moyen de ne pas trop compter sur l'argent pour réaliser ses objectifs. Gérée par un directoire depuis le début de saison, faute d'avoir trouvé un président, et sans grands moyens financiers, cette équipe est en train de renaître de ses cendres. Elle est plus que jamais sur la voie royale qui lui permet de revenir en division II, plus de vingt ans après l'avoir quittée.