Il était l'un des rares espaces verts ayant échappé au béton, sans toutefois atténuer la convoitise des uns et des autres. Un sursis qui sera malheureusement rompu par la DEC. En effet, en dépit de l'opposition des habitants de la cité des 82 logements, située à la sortie est de la ville d'El Eulma, celui-ci sera à son tour la proie de l'avancée inéluctable du béton. Un espace vert qui faisait la joie des enfants. Il était également un lieu de repos et de rencontre pour les résidants de la cité avec ses jets d'eau, ses allées et sa verdure. Hélas, il sera transformé en vulgaire cafétéria et en simple salle de réception. Une violation de l'environnement qui a suscité une vive réaction de la population (voir El Watan du mercredi 2 Juillet 1997), d'autant plus que cette atteinte provient d'une institution publique. En dépit du refus des résidants, les travaux seront lancés, et en moins de cinquante jours, les bâtiments livrés. Il faut rappeler que les travaux se sont déroulés en H24. La partie supérieure, qui n'a pu être construite et qui a échappé par miracle à la férocité et à la convoitise de cette institution, se trouve aujourd'hui totalement à l'abandon ; un jet d'eau s'est brisé, et ses débris jonchent le sol, les deux autres sont à l'arrêt, l'espace vert, ou du moins ce qu'il en reste, est devenu une décharge à ciel ouvert et ce, à l'indifférence générale. Plus encore, ce lieu à l'abandon est devenu, au fil du temps, un véritable coupe-gorge pour les voyageurs des localités de Bir El Arche, Belaâ, et les mechtas et douars de la région est de la ville d'El Eulma, lesquels se rendent à la station des bus et taxis située juste à côté. Plusieurs personnes, des femmes en particulier, ont été agressées en plein jour dans ces lieux devenus le refuge des drogués et autres voyous.