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Enfants nés hors mariage : De plus en plus de nouveau-nés abandonnés
Publié dans El Watan le 30 - 11 - 2009

Aucune solution adéquate n'est proposée pour endiguer ce phénomène.
Chaque année, quelque 4000 nouveau-nés sont abandonnés aux soins d'une pouponnière ou autre centre. Et ce sont près de 3000 de ces enfants qui ont été conçus « en dehors des liens légaux du mariage ». Ces naissances illégitimes ne font qu'augmenter, au grand étonnement de certains, qui n'ont rien d'autre que la morale à opposer à de réels problèmes qui minent la société. Parmi eux, maître Merouane Aâzzi, qui n'est autre que le président de la cellule d'assistance judiciaire chargée de la mise en œuvre de la réconciliation nationale. Il a été hier l'un des intervenants d'un débat au forum d'El Moudjahid autour des droits de l'enfant. Invité en sa qualité d'expert ès droit, M. Aâzzi discourra donc durant un long moment du volet juridique de l'enfance et de la jeunesse maltraitée.
Ce dernier est proprement scandalisé par les proportions qu'ont prises toutes ces « déviations du droit chemin », tout particulièrement celles qui sont à l'origine de naissances. « Peut-être bien qu'avant, les relations sexuelles hors mariage existaient, mais elles étaient rares, condamnées car interdites par la religion. Mais c'est avec beaucoup de difficulté que je le dis, maintenant les relations "haram" ont lieu même dans les milieux conservateurs de nos contrées, dans les campagnes et villages de notre pays », avance, de but en blanc, l'orateur. Il poursuit : « De jeunes gens s'adonnent donc à ce genre de comportements inconsidérés et le résultat est le nombre croissant d'enfants illégitimes et abandonnés. » Toutefois, hormis cet état de fait, Me Aâzzi n'apporte aucune solution afin d'endiguer le phénomène, si ce n'est un « il faut que la famille algérienne retrouve les repères qu'elle a perdus ».
Rien de plus. Et ce type de discours moralisateur et fataliste tend à se généraliser. La preuve ? Fayçal Oulmi, chargé de la communication de l'Unicef, dresse un sombre bilan du taux élevé de mortalité de jeunes femmes en couches. « Inacceptable, intolérable », conclut-il. Il est alors apostrophé par une personne qui assistait au débat. « Je n'accepte pas que vous parliez en ces termes. Ces femmes sont mortes en saintes, elles ont de la chance. » Silence interloqué de l'audience, puis interrogations. M. Oulmi, le premier moment de stupeur passé, fronce les sourcils et rétorque : « Evidemment, mais il reste que ces morts sont évitables. Que des femmes meurent dans ces conditions en 2009, dans un pays comme l'Algérie, est une réalité intolérable. » Anecdotique peut-être, mais très révélateur du bond en arrière fait,« non seulement par la société, mais aussi par ce qui est considéré comme son élite ».
Car ce que d'aucun jugent comme étant une « politique de l'autruche » est aussi « pratiquée par nombre d'officiels et autres responsables. Lorsque vous leur parlez objectivement, quasi-scientifiquement même, de ces sujets encore considérés comme tabous, ils vous répondent : non, non, chez nous il n'y a pas de tout cela », déplore le professeur Mustapha Khiati, président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem), lui aussi invité à s'exprimer lors de ces débats. « Il est bien beau d'avoir de tels discours, mais la réalité du terrain est là pour les démentir », ajoute-t-il. De ce fait, se cantonner à considérer que, parce que nous vivons dans une société musulmane, nous sommes à l'abri de ces phénomènes est non seulement « absurde, mais aussi très dangereux ».
Dès lors et puisque les discours moralisateurs et culpabilisants ont montré l'étendue de leur échec, et ce, au vu des statistiques, la situation n'exige-t-elle pas plutôt travailler en amont, de « banaliser » les choses ? « Il est impératif d'œuvrer à introduire des cours d'éducation sexuelle afin de vulgariser des concepts tels que, entre autres, la contraception », estime-t-il. Il ajoute : « Puisqu'ils n'ont pas pu faire en sorte que les adolescents n'aient pas de relations sexuelles, il est urgent de faire qu'ils le fassent en toute sécurité », et ce, sans risquer une grossesse ou une maladie. « Au collège, il y a bien des cours concernant la reproduction, nous voulons faire en sorte que soient abordés des sujets plus épineux », plaide M. Khiati.
De même, une réelle sensibilisation des enfants dans les écoles quant aux abus sexuels dont ils pourraient être victimes se doit d'être mise en place. Des programmes éducatifs où l'on apprendrait aux élèves à reconnaître, dans leur entourage, les comportements « à risques » et anormaux, les gestes déplacés commis à leur égard ou encore des séances durant lesquelles on leur inculquerait des « réflexes » comme ne pas suivre un inconnu dans la rue ou dénoncer à ses parents, à ses professeurs ou autres lorsque quelqu'un s'adonne à un attouchement sur sa personne. De plus, ces cours pourront aider les éducateurs à détecter, ou ne serait-ce qu'à soupçonner, les enfants qui subissent une maltraitance, quelle que soit sa forme.


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