De nombreux malades chroniques affiliés à la CNAS rencontrent, ces derniers temps, de nombreux problèmes pour obtenir la carte du tiers payant ou renouveler la validité de celle qui leur a été délivrée précédemment. Au centre payeur de Gambetta, ce sont des dizaines de malades des personnes âgées et des retraités pour la plupart qui défilent pratiquement chaque jour devant le guichet réservé à cet effet. Le préposé explique, sans grande conviction, que le problème se situe au niveau du contrôle médical qui accuse un retard dans la prise en charge des dossiers de ces personnes atteintes de maladies chroniques. Après avoir « farfouillé » dans une boite où sont entassées les cartes déjà prêtes, le même agent demande aux assurés et aux retraités de « revenir la semaine prochaine. » De nombreux malades rencontrés jeudi dernier sur place se plaignent des retards enregistrés par les services de la CNAS. « 45 jours se sont écoulés depuis le dépôt de mon dossier et je n'ai reçu aucune réponse jusqu'à présent. J'attends toujours la convocation du contrôleur médical qui doit s'assurer du bien-fondé de ma requête », se plaint un sexagénaire souffrant d'un diabète et d'une hypertension. D'autres malades se trouvent dans le même cas que ce vieux et rencontrent les mêmes difficultés. « Cette carte nous est indispensable, car elle nous permet d'acquérir gratuitement des médicaments du fait que nous sommes malades à vie. Avec nos revenus modestes, il nous est pratiquement impossible de faire face aux dépenses pour l'achat du traitement médical mensuel dont le coût dépasse les 3 500 dinars pour certains cas », précise un malade cardiaque, ajoutant que tous les malades et personnes qui viennent solliciter les services de la CNAS sont dans le besoin ou disposent de revenus limités. Les gens rencontrés à la CNAS Gambetta demandent plus de compréhension sur leur sort et davantage de diligence dans le traitement de leurs dossiers. Certains malades devant renouveler leur carte se trouvent « piégés » puisque ne pouvant plus obtenir leurs médicaments auprès de leur pharmacien conventionné. Le plus intrépide des malades a de fortes chances de se « perdre » dans le labyrinthe de la CNAS. En principe, le dossier, une fois réceptionné par le service concerné, est transmis au service d'immatriculation pour les vérifications d'usage avant d'atterrir au contrôle médical. Cette procédure, réglementaire et normale, ne doit pas théoriquement dépasser une vingtaine de jours ; or, ce n'est plus le cas.