Plusieurs festivités et manifestations sont tenues, chaque année, à l'occasion du 8 Mars, Journée mondiale de la femme. Mais qu'en est-il de sa situation réelle au sein de notre société ? Victime de violence conjugale et familiale, de divorce et de répudiation, d'illettrisme et d'injustice sociale, de préjugés et de fausses traditions, la femme, malgré les grands progrès réalisés, se bat toujours contre un vécu précaire. En ce sens, une cellule d'écoute a été créée, conjointement par l'association Chougrani et l'association féminine AFEREC, pour être à l'approche des préoccupations et des problèmes posés par les femmes issues de milieux défavorisés. Installée au niveau de la maison des jeunes d'Ibn Sina, cette cellule d'écoute se veut une aide psycho-juridique pour ces femmes. L'association Chougrani a recensé, et pour le seul quartier d'Ibn Sina, plus de 200 femmes divorcées vivant dans un cadre de vie délabré. Maltraitance conjugale, chômage, divorce, harcèlement sexuel sont des maux de société dont souffrent toutes les femmes rencontrées...Des femmes, moins jeunes et plus jeunes, se retrouvent seules à faire face à des destins forcés. Elles sont nombreuses à se rendre quotidiennement à la maison de jeunes d'Ibn Sina, dans l'espoir de trouver une assistance psychologique et juridique. « N'ayant pas les moyens pour se payer les services d'un avocat pour défendre leurs causes et celles de leurs enfants, après un divorce ou un abandon de famille, ces femmes se trouvent contraintes de renoncer à leurs droits. D'autant plus que, dans leur majorité, elles ne sont pas informées de leurs droits », explique une juriste.