L'opération d'attribution des logements sociaux a donné lieu à de vives tensions au sein de la population de la ville de M'Chedallah. Plusieurs citoyens contestant la dernière opération de distribution de logements sont venus, avant-hier, protester au niveau de la place de la ville de M'Chedallah (45 km à l'est de Bouira). Les contestataires, visiblement chauffés à blanc, s'en sont pris aux édifices publics se trouvant sur place et ont procédé à la fermeture pure et simple du siège de la daïra et de l'Hôtel de Ville, en signe de protestation contre ce qui est considéré comme étant « un déni de droit envers des demandeurs de logements plus que nécessiteux ». Les protestataires, qui contestent la manière dont ces habitations (logements sociaux) ont été attribués, mettent en doute la partialité de la commission de daïra, accusée d'avoir avantagé des gens influents au détriment d'autres qui ne bénéficient pas des mêmes atouts. Cependant, si à présent ces citoyens campent sur leur position, d'autres encore, à savoir ceux habitant le quartier Zouzamane de la même ville, menacent de recourir à la même action dès aujourd'hui. Ces derniers, qui accusent les responsables locaux, dont ceux de l'APC et de la daïra, de les avoir ignorés, rappellent les engagements pris précédemment par ces derniers mais non suivis d'actes sur le terrain. C'est dire que la ville de M'Chedallah est bien sur un brasier qui risque d'empirer, puisque chacun des contestataires évoque des actions de protestation à entreprendre. Certains ont même menacé d'incendier les logements en question et/ou les sièges d'institutions actuellement assiégés. Du côté des autorités, l'heure est à la médiation, laquelle ne semble pas donner de résultat, à en croire des sources bien informées. A l'APC de M'Chedallah, les avis divergent entre ceux qui soutiennent la protestation et ceux qui se gardent de faire des commentaires à ce propos. S'agissant des logements sociaux, les protestataires et les élus de l'opposition à l'APC revendiquent l'annulation pure et simple de leur attribution et demandent à ce que l'APC participe à l'opération. Ce qui n'est pas pour autant faisable du point de vue légal puisque la loi est claire à ce sujet : l'attribution se fait par la commission de daïra et en cas de problème, c'est la commission de wilaya qui sera appelée à étudier les recours introduits. Une situation inextricable semble donc bien s'installer dans cette ville, où les manipulations ne manquent pas d'être de la partie. Le wali de Bouira est ainsi interpellé pour prendre les mesures adéquates afin d'éviter l'embrasement.