Le service des maladies infectieuses à Batna a enregistré lundi deux nouveaux cas de grippe A qui viennent s'ajouter au nombre précèdent, élevant ainsi le bilan à six cas déclarés positifs. Hormis quelques cas suspects signalés l'été dernier, la ville de Batna étaient jusque-là épargnée par la psychose du virus H1N1, avant de figurer en cette fin de novembre dans la comptabilité affligeante de ce qui est communément appelé grippe porcine. Dans son communiqué spécial n°43, publié jeudi 26 novembre, le ministère de la Santé avait annoncé quatre cas à Batna concernant un bébé de 14 mois et trois jeunes femmes âgées respectivement de 21, 25 et 27 ans. Ces premiers cas dépistés quelques jours auparavant par le poste sentinelle de Kechida avaient été contaminés par des parents émigrés lors d'une fête de mariage. Une deuxième vague de cas de grippe A avait été enregistrée le jour de l'Aïd, affirme le Pr Tebbal S., médecin-chef, responsable du service des maladies infectieuses, relevant de l'établissement public hospitalier. Ce jour même, ses services avaient admis 9 cas suspectés auxquels se sont ajoutés trois nouveaux cas le lendemain, portant ainsi le nombre d'hospitalisations à 12. Parmi ces malades, l'institut Pasteur a confirmé hier deux cas positifs, à savoir une fillette de 12 ans et une femme de 37 ans. L'établissement semble préparé à prendre en charge convenablement les malades atteints du virus responsable de la grippe en question, mais il reste que la prévention suivant une hygiène accrue demeure le meilleur moyen d'éviter le pire. A noter que le savon liquide préconisé dans ce cas est en rupture de stock chez la plupart des magasins, ce qui est en soi un bon signe et une réaction positive de la part de la population. Ceci dit, d'autres mesures doivent être strictement observées, notamment en évitant le contact physique et plus exactement les embrassades. Il faut savoir que les milieux à forte concentration humaine, comme les établissements scolaires et universitaires, sont des espaces favorables à la contamination. Par ailleurs, les médecins insistent surtout pour qu'on prenne des précautions face aux parents qui viennent de l'étranger.