La Fédération internationale de football (FIFA) n'a pas livré, comme attendu, ses conclusions sur les incidents du match Egypte-Algérie du 14 novembre dernier au Caire et de Khartoum (Soudan) le 18 novembre, au terme d'une réunion extraordinaire, hier à Capetown (Afrique du Sud), de son comité exécutif. Le dossier n'a pas été, en fait, évoqué, laissant le soin à la commission de discipline de le traiter. Contacté par nos soins, le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, qui se trouve sur place pour assister, demain, au tirage au sort du Mondial, dira à ce propos : « Il n'était pas question que des décisions soient prises lors de cette réunion. Le dossier est transféré à la commission de discipline qui va le prendre en charge. Les décisions seront annoncées dans quelques semaines. » Et de poursuivre : « Laissons la commission compétente faire son travail concernant ce dossier. Ce qui nous intéresse désormais est le Mondial auquel nous devons prendre part l'année prochaine. » Les décisions disciplinaires devraient tomber, selon M. Raouraoua, dans 6 ou 8 semaines. La FIFA confirme l'information sur son site officiel en annonçant qu'elle « se penchera sur les incidents survenus en marge des matches entre l'Algérie et l'Egypte le 14 novembre au Caire et le 18 novembre à Khartoum ». Au vu de la gravité des incidents produits au Caire où le bus des Verts a été attaqué à coups de pierres par des ultras, causant des blessures aux joueurs et à l'entraîneur des gardiens, la Fédération égyptienne risque de prendre quelques matches à huis clos pour son équipe nationale, une forte amende et la suspension de Samir Zaher pour une année ferme. L'Egypte a tenté de réagir en saisissant l'instance de Blatter sur les (prétendus) dépassements de supporters algériens contre leurs homologues égyptiens à Khartoum. Les autorités soudanaises avaient nié ces allégations, rappelant le déroulement du match de barrage, remporté par l'Algérie (1-0), dans des conditions normales. En attendant, la FIFA s'est contentée, lors de cette réunion d'urgence, d'évoquer le cas de Thierry Henry et l'arbitrage. Une enquête sera ouverte sur Henry, qui s'est aidé de la main pour contrôler un ballon transmis à Gallas, auteur du but qualificatif de la France face à l'Eire (Irlande du Sud) en match de barrage, le 18 novembre. L'annonce en a été faite par le président de la FIFA, Joseph Sepp Blatter. Ce dernier confirme également l'impossibilité d'accéder à la demande de l'Eire pour une invitation au Mondial (33e équipe). J. S. Blatter ne semble pas, par ailleurs, chaud à l'éventualité de recourir à un arbitrage à cinq en Afrique du Sud afin de diminuer au maximum les erreurs des hommes en noir. Tout en admettant, en effet, que les choses, à la lumière du niveau très élevé où est arrivé le football moderne, deviennent de plus en plus difficiles pour les trios d'arbitres, M. Blatter affirme qu'il n'y aura pas de changement du système d'arbitrage en Coupe du monde. « Il est trop tard pour mettre en place ce nouveau système », explique le président de la FIFA. La réflexion est tout de même engagée, d'autant qu'en Europa League, l'arbitrage à cinq a montré son efficacité.