L'association Les Amis de la RASD (Aarasd) a appelé, hier, l'Etat français « à peser avec la plus grande fermeté afin que le Maroc réagisse avec responsabilité et sorte de l'impasse dans laquelle il s'est mis au Sahara occidental ». « Depuis deux ans, un processus de négociations est en cours. Pourquoi refuser une telle opportunité de règlement pacifique en courant toujours vers les mêmes chimères nationalistes, qui, depuis 34 ans, pénalisent les peuples marocain et sahraoui ? », souligne dans un communiqué l'Aarasd. L'ONG française a relevé que : « L'occupation marocaine qui dure depuis une génération n'a pas convaincu les Sahraouis de leur marocanité. (Le roi) Mohamed VI doit en prendre acte plutôt que de s'engouffrer dans de nouvelles surenchères, comme dans son dernier discours. » D'autre part, l'ONG française rend hommage à « la dignité du combat et au courage d'Aminatou Haïder » qui est en grève de la faim depuis son arrivée à Lanzarote (archipel des Canaries). « Comme celui de tous les militants sahraouis dans les territoires occupés par le Maroc, son combat est pacifique (...) », souligne l'Aarasd, rappelant que la militante sahraouie, avec une grande dignité, vient de refuser la proposition espagnole de l'asile politique. Les syndicats espagnols saisissent Zapatero Dans ce même ordre d'idées, les deux principaux syndicats espagnols ont écrit hier au chef du gouvernement, José Luis Rodriguez Zapatero, pour réclamer son « intervention urgente » en faveur d'Aminatou Haïdar. Les secrétaires généraux des syndicats CCCO et UGT, Ignacio Fernandez Toxo et Candido Mendez, se disent dans cette lettre ouverte : « Profondément préoccupés par la situation et l'état de santé de la militante. » Emboîtant le pas à plusieurs partis politiques, ils demandent à M. Zapatero d'employer « toute la capacité diplomatique de l'Etat espagnol pour obtenir des autorités marocaines la permission pour qu'elle puisse renter au Sahara occidental ». Mme Haïdar a, rappelons-le, été expulsée le 14 novembre du Sahara occidental vers l'Espagne par les autorités marocaines qu'elle accuse de lui avoir retiré son passeport marocain. Elle observe une grève de la faim depuis le 16 novembre à l'aéroport de Lanzarote. Son état de santé « s'aggrave chaque jour », selon son entourage. Agences, H. M.