Le centre de conférence du Cap, la capitale parlementaire d'Afrique du Sud, où a eu lieu vendredi le tirage au sort pour le Mondial 2010, a été bouclé en milieu de journée en raison d'une fausse alerte à la bombe, a indiqué la police. « Vers 12h45 (10h45 GMT) un journaliste étranger a affirmé avoir une bombe dans son sac » aux policiers qui contrôlent l'accès au centre, a déclaré le porte-parole de la police nationale, Vishnu Naidoo. « Il a laissé tomber le sac et a tenté de s'enfuir » mais a été rattrapé et arrêté, a ajouté M. Naidoo, se refusant à tout détail sur la nationalité du journaliste ou la validité de son accréditation pour le tirage au sort. Le centre et ses alentours ont été fouillés par des artificiers et des chiens et « déclarés sûrs », a-t-il dit devant la presse. Le sac contenait un appareil photo. Deux autres fausses alertes ont été déclenchées dans la matinée à l'aéroport international du Cap par « un individu qui a été identifié et arrêté », a continué le porte-parole. Ces deux personnes risquent une peine d'emprisonnement, selon lui. La police, l'armée et les services de renseignements sont en état d'alerte maximum dans toute la ville pour le tirage au sort, où sont attendus des personnalités du spectacle, de la politique et du football, dont le président sud-africain Jacob Zuma, sa compatriote et actrice Charlize Theron ou la star du foot David Beckham. Les patrouilles ont été renforcées, des équipements de pointe déployés et l'espace aérien sera limité, vendredi, au-dessus de la ville très fréquentée par les touristes étrangers et sud-africains, surtout en cette période de vacances d'été dans l'hémisphère sud. Le pays hôte du Mondial 2010 travaille d'arrache-pied pour faire oublier sa triste réputation en matière de sécurité. Le pays investit au total 1,3 milliard de rands (177 millions de dollars, 117 millions d'euros) pour la sécurité du Mondial, en matériel ainsi qu'en recrutement et formation des forces de l'ordre, puis dans le déploiement de 41 000 policiers dédiés à la compétition.