Habitués à revendiquer des pouvoirs publics la reconnaissance de leur lutte contre le terrorisme, ainsi que le réexamen du dossier de la garde communale, les manifestants ont passé cette fois ci à une action plus radicale; le rejet de tous le système, le rejet des élections et surtout dire non au quatrième mandat de Bouteflika. Cette manifestation se veut, selon les organisateurs une préparation de la grande marche qui aura lieu probablement le 19 mars prochain à partir de Bouira vers Alger. En effet, les gardes communaux ont crié haut et fort leur révolte et leur rejet des élections et s'opposent solennellement au quatrième mandat de Bouteflika. Des organisations et des militants de la démocratie à l'image de l'organisation des enfants de Chouhadas, le mouvement citoyen des arch ainsi que des militants du MDS, dont le coordinateur national Hamid Ferhi et Kader Farés Affak ont pris part à cette action initiée sous les mots d'ordre de dénonciation du régime qui, selon les intervenants est le seul responsable de la crise que vit le pays. Tout en appelant les présents au «rejet des pratiques du régime en place et du départ du système», les différents intervenants ont tiré à boulets rouges sur la politique de réconciliation nationale personnifiée par Bouteflika durant ces trois mandat. Après avoir observé le Sit in devant le siège de la wilaya de Bouira, ou le coordinateur des gardes communaux, Aliouat Lahlou a tenu à dénoncer ce qu'il qualifie de dialogue préfabriqué initié par le gouvernement ce mardi avec des gardes communaux, avec le premier ministre Sellal, une marche a été improvisé à partir du siège de la wilaya vers la sortie de la gare routière de Bouira, à proximité de l'autoroute Est-Ouest. Des slogans hostiles aux pouvoirs ont été scandés tout au long de la marche. « Pouvoir assassin, 1.2.3 ou va l'algérie. Ramenez nous chakib Khalil, Non au quatrième mandat. « Y'en marre, barakat, ulac smah ulac et ulac l'vot ulac, pas de vote. Et d'autres chants patriotiques », se sont autant de mots d'ordre scandés par la procession humaine tout au long du parcours menant vers l'autoroute point de chute de la marche. Les manifestants ont dit non à l'enterrement de la démocratie et non au Chao de l'algérie. Emus par cette mobilisation des gardes communaux, qui, hier luttaient contre l'intégrisme islamiste, des passants, des automobilistes ont affiché chacun à sa manière sa solidarité envers ces hommes. Pour le porte parole des gardes communaux de la wilaya de béjaia Tahanouti Djamel qui a pris part à cette manifestation, « Abdelaziz Bouteflika est le seul responsable de la crise actuelle du pays. A chaque fois ils nous parlent de la réconciliation nationale. Ce n'est pas Bouteflika qui a sauvé l'algérie de l'intégrisme islamiste, ce sont nous les gardes communaux, les patriotes et autres éléments de services de sécurités qui ont lutté contre les terroristes pour que le pays trouve maintenant sa stabilité pas Bouteflika, Nous sommes contre sa candidature et contre tout ce régime ». De son côté, Aliouat Lahlou, qui a précisé que la coordination nationale des gardes communaux a ses propres représentants et « ce n'est pas un député qui va arranger un dialogue avec Sellal ». Notons que la manifestation s'est déroulée dans le calme et aucun incident n'a été enregistré.