Le rassemblement des chefs de partis et de personnalités politiques ayant opté pour le boycott de la présidentielle, prévu ce mercredi à 11 heures au sanctuaire des Martyrs (Alger), a été empêché. La police a fermé tous les accès menant au monument des martyrs en déployant des chiens et des dizaines de policiers. A 10h30, Mohcine Belabbes (RCD), Abdellah Djaballah (FJD) Abderezzak Mokri (MSP), Mohamed Douibi (Ennahda) Soufiane Djilali (Jil Djadid) et Mohamed Benbitour, accompagnés de leurs proches ont été contraints de tenir leur sit-in au bord de la route. Ils ont brandis des pancartes appelant au boycott du scrutin présidentiel du 17 avril prochain. Les protestataires ont été encerclés par un cordon de sécurité composé d'une centaine d'agents de police. Le président du MSP, Abderezzak Mokri a lu une déclaration où il a appelé « tous ceux qui refusent le fait accompli, à coordonner leurs actions pour imposer le changement ». « Echaâb Yourid Elhamra Battel »
Quelques minutes plus tard, Ahmed Benbitour quitte les lieux, suivi du président du RCD Mohcine Belabbes. Celui-ci a été fortement bousculé par les policiers au cours de cette matinée. Abdellah Djaballah a poursuivi son sit-in, entouré d'une poigné de ses partisans. Le cheikh a été contraint par la suite de partir, quand un groupe de jeunes est venu le chahuter avec des chansons de stades. « Echaab Yourid Elhamra Battel (le peuple veut la gratuité des psychotropes rouges) », ont scandé des jeunes, derrière le dos du vénérable président du FJD. Kamel Benkoussa, est arrivé sur les lieux vers 11h 30, à la fin de la manifestation. Benkoussa – qui s'est retiré de la course à la présidentielle après l'annonce de la candidature du président Bouteflika- a appelé à « l'arrêt du processus électoral ».