Dans le cadre de la préparation du Sommet arabe et en prévision des visites de délégations de personnalités au niveau des sites et monuments historiques à travers la capitale dont le Jardin d'essais du Hamma, ce patrimoine botanique de renommée mondiale fait actuellement sa toilette. Les travaux d'assainissement et de nettoyage du jardin sont en cours. Par ailleurs, la réhabilitation du Jardin d'essais passe par plusieurs actions comme l'indique notre source : « L'Agence nationale de la conservation de la nature (ANN) sera bientôt délocalisée. Nous sommes actuellement à la recherche d'un nouveau siège. Même programme pour la crèche qui sera incessamment déplacée. Quant aux locataires résidant dans l'enceinte du jardin, la wilaya d'Alger prendra en charge l'opération relogement sur la base d'un examen au cas par cas afin de ne léser personne. » Autre grande nouveauté, ajoute notre interlocuteur, « la création d'une fondation des amis des Jardins d'Algérie. Nous sommes en contact permanent avec près de 500 jardins botaniques dans le monde et ce serait très enrichissant de travailler en étroite collaboration avec eux. L'opération de réhabilitation du Jardin d'essais du Hamma passe obligatoirement par la démolition de l'école d'horticulture sérieusement endommagée lors du séisme du 21 mai 2003. » Autre démolition prévue : celle du parc zoologique qui, toujours selon notre source, ne répond plus aux normes. Les « pensionnaires » de ce zoo ont été transférés au parc zoologique de Ben Aknoun. Dernier point : la sécurité dans l'enceinte du jardin. Elle sera instaurée par la réhabilitation de la clôture et par la mise à contribution des services chargés de la sécurité de la wilaya d'Alger. Le Jardin d'essais du Hamma est actuellement fermé au grand public. La statuette « La Baigneuse » qui a fait couler beaucoup d'encre se trouve actuellement dans le jardin à l'entrée de la direction générale. Le Jardin d'essais (jardin d'acclimatation) a vu le jour en 1832 sous l'administration coloniale du Duc de Rovigo, 2 ans après la prise d'Alger par les troupes du général de Bourmont. Son but : créer un jardin d'essais en y introduisant des espèces originaires de tous les coins du monde. Avant 1832, à la place de celui-ci, existaient des champs incultes, des marécages où l'on chassait le sanglier. Des palmiers séculaires émergeaient très haut, au-dessus des buissons. L'un d'eux, incorporé dans la pépinière centrale et qui faisait l'admiration des visiteurs, fut renversé par la foudre le 13 mars 1848. Les débris furent éparpillés à plus de 100 mètres. D'autres furent plantés qui, par la suite, constituèrent une allée magnifique.