La triste nouvelle, qui s'est répandue comme une traînée de poudre, n'a laissé aucun habitant de Médéa indifférent. Ils étaient nombreux à assister aux obsèques pour manifester leur soutien à cette famille. La victime, un septuagénaire, était appréciée par ses employés et son voisinage. Aussi, il était charitable et généreux à l'égard des familles démunies. Quel triste sort pour ce commerçant qui a été surpris en plein sommeil dans sa chambre par un où plusieurs malfaiteurs qui ont escaladé le balcon et brisé la fenêtre de la pièce où il dormait. Selon les premiers éléments recueillis, il a dû se battre courageusement contre les voleurs et assassins avant d'être tué. Le montant de la somme d'argent dérobée reste encore indéterminé ; l'enquête policière, sans aucun doute, pourra élucider les tenants et les aboutissants de ce crime horrible et mettre toute la vérité et la lumière sur la spéculation des rumeurs qui sont colportées à chaud çà et là sur la place publique. Aujourd'hui, devant cette montée des crimes à l'arme blanche, peut-on se résigner à la fatalité du spectre de la violence et l'agressivité qui a pris des proportions inquiétantes à travers nos villes et villages ? Doit-on baisser carrément les bras, impuissants devant ce fléau qui met toute la société dans l'insécurité ? De l'avis de plusieurs personnes rencontrées au cimetière Hadj Hamdi, personne ne se sent aujourd'hui à l'abri de ces lâches criminels sans scrupules. «Il faut maximaliser les peines de condamnation avec des punitions exemplaires à l'encontre des auteurs des crimes de sang, en les expédiant purger leur peine de prison à l'extrême sud du pays en plein désert pour goûter l'âpreté de la vie dure.»