Les responsables de la Direction des services agricoles (DSA) de la wilaya de Aïn Defla ont annoncé, la semaine dernière, l'arrivage sur le marché d'une quantité importante de pommes de terre. La production attendue est estimée, selon les mêmes sources, à quelque 2 millions de quintaux. Pour rappel, la superficie consacrée à la culture du tubercule avoisine les 10 000 ha, dont plus de 1000 ont été réservés à la production de semence, a-t-on appris de même source. Cependant, la période qui précède l'approvisionnement du marché local a charrié une flambée des prix du tubercule, cédé parfois à 50 DA le kilo au niveau des étals de la commune de Khemis Miliana, entre autres, alors que les services agricoles évoquent une baisse des prix importante sur les marchés de gros et de détail, affirmant que ces prix oscillent entre 30 et 35 DA seulement. Interrogés à ce sujet, des commerçants de la région seront catégoriques, en avançant que les prix de tous les produits agricoles, notamment ceux de la pomme de terre, continueront leur ascension. L'un d'eux fera observer : « Le marché est libre et les mécanismes de contrôle et de régulation, quand ils existent, sont difficilement applicables sur le terrain. » Un avis que ne partagent pas les services de la DSA, lesquels s'attellent déjà à la mise en place du système de régulation par le stockage d'une partie de la production, afin d'assurer la disponibilité du produit sur les étals au printemps prochain. Si l'optimisme semble ainsi l'emporter chez les responsables du secteur, ce n'est pas le cas, en revanche, pour le consommateur qui ne cesse de faire, ces derniers temps, des comparaisons entre les envolées de la mercuriale et le nouveau SNMG, jugé bien en-deçà de ce que les salariés de cette catégorie pouvaient espérer.