Mais comment peut-on respecter cette instruction ministérielle lorsque l'on habite une région de l'extrême Sud qui s'appelle Bordj Omar Driss ? En effet, les habitants de la commune de Bordj Omar Driss, située à 700 km au nord-ouest du chef-lieu de la wilaya d'Illizi, sont victimes de l'inexistence d'un hôpital et par conséquent d'un chirurgien pour circoncire leurs enfants, et qui sont dans l'obligation de parcourir 500 km au minimum pour atteindre l'EPSP d'In Amenas ou les établissements hospitaliers spécialisés de pédiatrie de Ouargla pour faire bénéficier à leurs enfants de cette opération très simple. En fait, et au sens des dispositions prévues par ladite directive, les médecins généralistes ne sont plus autorisés à pratiquer la circoncision, ceci a considérablement rétréci leur champ d'action, sachant que ces derniers étaient autrefois couramment sollicités dans ces zones reculées, où le manque de médecins spécialistes est flagrant, ce qui a d'ailleurs altéré leur image de marque auprès des habitants de ces régions qui ne savent plus à quel saint se vouer. En tout état de cause, le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière doit se pencher sérieusement sur la prise en charge de ce problème dans la commune de Bordj Omar Driss, puisqu'à cause des déplacements coûteux et harassants, les habitants continuent de circoncire leurs enfants de manière traditionnelle.