Le mouvement Barakat, qui appelle à un nouveau rassemblement demain à El Bayadh (à 10h, dans la commune de Labiod Sidi Cheikh), estime que l'adhésion «prend de l'ampleur non seulement en Algérie mais aussi à l'étranger (France, Belgique, Grande-Bretagne, ndlr)». Amira Bouraoui, membre fondateur du mouvement, assure : «Nous sommes contactés par des citoyens de toutes les wilayas qui nous annoncent qu'ils s'organisent afin de préparer leur sit-in de protestation.» Samir Benlarbi poursuit : «Nous avons même reçu des appels de gens qui s'inquiètent des représailles des autorités à notre égard, mais nous, nous militons pour l'Algérie et pour la jeunesse algérienne». Il insiste : «On ne fait pas dans la comptabilité, on milite pour les idées. Jour après jour, Barakat investit un peu plus la rue, nous ne comptons pas remplir des salles, ce n'est pas notre objectif. Nous voulons reprendre le droit de manifester pacifiquement, briser le mur de la peur.» Face au repli de la police qui a contribué à rendre le mouvement moins visible, Amira Bouraoui est claire : «Barakat n'aspire pas à faire dans l'emballement médiatique mais à militer pour un changement radical d'un système politique dépassé, dont la pire insulte est d'imposer au peuple un 4e mandat. Le 17 avril sera un jour de deuil pour la démocratie d'une nation.» Les porte-parole promettent d'autres types d'actions : des colloques nationaux, des appels au dialogue, des actions artistiques, pièces de théâtre…