Les membres du mouvement Barakat ont affirmé, lors de la conférence de presse tenue hier matin à l'espace Plasti (Alger), que leurs actions s'inscriront dans la durée après le 17 avril. Ils affirment ne soutenir aucun candidat à l'élection présidentielle. Le mouvement Barakat, par la voix des membres de la coordination nationale, ont dressé, lors de cette conférence, leur bilan d'activités enregistrées depuis la naissance du mouvement. "Nous avons pu organiser en l'espace d'un mois 15 sit-in dont 7 à Alger et 8 à travers différentes wilayas du pays", annonce Samir Benlarbi, l'un des porte-parole du mouvement, qui considère que l'un des acquis de Barakat est de pouvoir se doter d'un texte fondamental et de se structurer en une coordination nationale, regroupant ainsi des noyaux des autres wilayas, entres autres Annaba, Sidi Bel-Abbès, Tizi Ouzou et Batna. Cependant, les représentants avouent que le "mouvement", qui a été largement médiatisé, n'a pu échapper aux critiques et surtout "à la campagne de dénigrement et de discréditation par les partisans des candidats Bouteflika et sa direction de campagne et certains médias privés qui roulent pour le compte du pouvoir". À ce sujet, les membres se sont attardés à rejeter les accusations qui leur sont imputées, notamment celles liées à leur appartenance à "des parties étrangères". Pour sa part, Idir Tazerout affirme que "des démarches juridiques sont envisagées contre la chaîne privée Numidia News qui a porté de graves accusations, nous traitant de séparatistes, de sionistes, de pédophiles et autres propos diffamatoires qui portent atteinte aux activistes au sein de Barakat et à leur vie privée". Le mouvement compte organiser, à la veille de l'élection présidentielle, un sit-in devant la fac centrale afin de marquer une nouvelle fois son rejet au scrutin "impasse". Sid-Ali Kouidri a insisté face aux questions des journalistes : "Barakat ne soutient aucun candidat à l'élection présidentielle et rejette d'emblée ses résultats." Ce dernier examine néanmoins la situation au lendemain du scrutin : "Le mouvement s'inscrit dans une logique politique par des actions pacifiques à moyen et à long termes. Nous œuvrons pour que les Algériens ne fassent pas d'actions violentes au lendemain de l'élection présidentielle." Interrogés quant à la solution prônée dans le texte fondateur de Barakat et les projets de conférences nationales auxquelles ont appelé le Front des forces socialistes et la coordination des partis et des personnalités pour le boycott, Samir Benlarbi se contente de commenter que "le mouvement n'a reçu aucune invitation de la part des deux parties". Quant au projet de plateforme relatif à la transition démocratique, proposé par le mouvement à Lazhari Labter de la commission de réflexion au sein du mouvement pour le fortifier, il est en cours de rédaction. "Il est vrai que nous ne pouvons pas définir des actions futures. Cependant, on essaye de s'inscrire dans un programme à court, moyen et long terme. La question n'est pas de savoir comment mettre fin au système, puisque nous assistons à sa mort biologique, mais de réfléchir sur la manière d'assurer la transition pour éviter aux Algériens de subir les violences passées et pouvoir bâtir l'Algérie de nos rêves." Mustapha Benfofil, qui se dit "pas pressé" quant à l'élaboration de cette plate-forme, déclare que le mouvement veille à ce que le projet de la transition soit "bien ficelé, tout en restant à l'écoute de la rue et de tous les mouvements de revendication". À la fin de la conférence, une partie du texte de la plateforme a été lue par Amira Bouraoui. F. B Nom Adresse email