Le Centre de recherches scientifiques et techniques sur les régions arides (CRSTRA) de Biskra organise, du 6 au 10 décembre, un atelier international sur les risques naturels auquel ont été conviés des spécialistes algériens et leurs homologues européens. Dans son allocution de bienvenue, Dr F. Lakhdari, directrice du CRSTRA, a expliqué que de nos jours la population algérienne, comme l'humanité entière, est de plus en plus exposée aux risques majeurs en raison, d'une part, de l'augmentation exponentielle de la démographie et d'autre part, de l'urbanisation tous azimuts qui en résulte. Le secrétaire général de la wilaya, appelé à ouvrir solennellement les travaux de cette rencontre internationale, commencera d'abord par souhaiter la bienvenue aux spécialistes étrangers. En effet, des savants et chercheurs de plusieurs universités allemandes et françaises sont venus enrichir de leurs expériences la recherche algérienne dans un domaine qui, aujourd'hui, nous signale que nul n'est à l'abri des sautes d'humeur de Dame nature. Les conséquences prévisibles du réchauffement climatique résultent de l'irresponsabilité de certains grands pays, dont les industries polluantes continuent impunément à entretenir l'effet de serre, et ce sans se soucier, outre mesure, des enchaînements catastrophiques qui ont un impact terrible sur les régions les plus déshéritées de la planète, dira M. Dhaouadi. En effet, et de par le monde, les risques sismiques, la fonte des glaciers et des banquises et autres calottes polaires montrent indubitablement que l'humanité se retrouve déjà dans un cycle de réchauffement climatique. En Algérie, par contre, les aléas climatiques se sont traduits, au cours de la décennie présente, par des inondations dévastatrices. La plus traumatisante a été, sans conteste, celle qu'a connue le quartier de Bab El Oued en 2001, puis la ville de Béchar en 2004 et Ghardaïa en 2008. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, chaque inondation catastrophique, avec ses centaines de millions de m3 d'eau qui vont se perdre dans la mer ou dans les chotts, est suivie chez nous par des périodes de secheresse récurrentes avec leurs lots de pénuries d'eau. Cela a poussé nos décideurs à explorer toutes le possibilités, y compris le dessalement de l'eau de mer pour assurer le minimum vital des besoins en eau potable de notre population. Les ateliers vont se poursuivre pendant quatre jours avec, en prime, des sorties sur le terrain pour voir et se rendre compte que les dunes de sable sont l'expression de l'avancée inexorable du désert, qui est d'ailleurs aux portes de nos agglomérations.