Une journée d'étude ayant pour thème les Perspectives de la production de la datte a été organisée jeudi à Biskra par le Centre de recherche scientifique et technique des régions arides (CRSTRA) de Biskra, en marge de la Fête annuelle de la datte qui se tient dans la capitale des Ziban. Le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et une délégation de diplomates représentant 34 pays des cinq continents ont assisté à une partie des travaux de cette rencontre dont le thème a été "La production de la datte et ses perspectives". Mme Lakhdari, directrice du centre, a souligné, dans son allocution d'ouverture, que "les oasis algériennes sont réputées pour leur production de nombreuses variétés de dattes qui nécessitent (et ont toujours nécessité) le lancement d'études pour gérer, développer et promouvoir ce patrimoine". "Le palmier est une espèce fruitière rare, s'agissant de sa capacité à résister aux vents, à la chaleur et à l'ensoleillement, à la salinité des sols du Sahara et à l'indisponibilité d'eaux d'irrigation abondantes", a indiqué le docteur Lakhdari. Poursuivant son analyse introductive à cette journée d'étude, la spécialiste en cultures des zones arides a souligné que "le palmier-dattier a permis la présence de peuplements humains dans les régions désertiques les plus inhospitalières, tout en favorisant le développement d'une civilisation et d'une culture bien établie dans les oasis et les Ksour du Sahara où s'est développée une économie durable et exportatrice de biens sur les marchés internationaux". Les autres intervenants ont également mis l'accent sur l'importance du palmier-dattier dans la culture saharienne et oasienne, tout en rappelant que la datte et le palmier font l'objet d'études intensives dans les pays producteurs, pour aboutir à la nécessité de créer en Algérie un "institut national de la phoéniciculture", tant il est vrai que la datte est un produit appelé à jouer un rôle de premier plan dans le développement du commerce des produits agricoles. "La création d'un tel établissement de recherche agronomique répondra sans doute aux besoins qui se font ressentir de plus en plus en la matière, car les recherches lancées à ce jour, ne dépassent pas le cadre d'initiatives isolées ou insuffisamment organisées", ont ajouté les participants à cette journée. Compte tenu de l'extension considérable de la culture du palmier en Algérie, enregistrée durant ces dernières années, passant de 2,4 millions de palmiers en 2001 à 4,5 millions actuellement, les participants ont manifesté leur optimisme quant à l'avenir de cette culture.