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La cohésion nationale menacée
Publié dans El Watan le 08 - 04 - 2014

Composé des ministres du gouvernement en poste Ghoul et Benyounes, du patron du FLN Amar Saadani, du président du Sénat Abdelkader Bensalah et des vieux chevaux de retour de la locomotive présidentielle Belkhadem et Ouyahia, l'attelage de campagne de Bouteflika peine à mobiliser les foules.Parrainée par les partis au pouvoir, le FLN et le RND, épaulés par de nouvelles formations gravitant dans le giron du pouvoir, le gouvernement et l'administration, la candidature de Bouteflika rencontre une franche opposition,voire même de l'hostilité au sein de la population. On pourra toujours objecter, dans l'entourage de Bouteflika, que ce n'est là qu'un «chahut de gamins».
Pointer du doigt les manipulateurs tapis dans l'ombre qui pousseraient les Algériens à la fitna. Ou encore remettre au goût de la campagne la thèse du complot de l'étranger pour jouer sur les peurs des citoyens. Mais il y a aujourd'hui une réalité indéniable à laquelle Bouteflika et ses soutiens les plus zélés n'ont jamais été confrontés depuis15 ans de règne. Le front anti-Bouteflika s'est élargi et propagé comme une traînée de poudre à l'occasion de cette nouvelle candidature, faisant sortir de leur réserve de rigueur des personnalités politiques de haut rang, des cadres supérieurs de l'armée à la retraite.
Pour la première fois, un mouvement structuré se réclamant de la société civile voit le jour autour de la même préoccupation. Le front du boycott du scrutin ne se limite plus aux sigles traditionnels des partis frondeurs, mais gagne de nouveaux adeptes. Avec tous ces couacs qui se multiplient, il faut bien que les partisans de Bouteflika admettent aujourd'hui une vérité cinglante. Il y a beaucoup de monde sur le pont du bateau Algérie en partance vers une destination inconnue pour s'opposer à un quatrième mandat de Bouteflika jugé politiquement et humainement immoral du fait de sa maladie et de la pratique démocratique de l'alternance au pouvoir pour se voiler la face et continuer à faire croire qu'il est aimé et adulé par tout le peuple algérien.
Des voix à acheter
Les images de foules des meetings des précédentes campagnes électorales, rediffusées en boucle par certaines chaînes de télévision privées et la chaîne Wiam dédiée à Bouteflika pour frapper les esprits, ne font pas illusion. Les meetings de campagne de Bouteflika pour la présidentielle du 17 avril 2014 ne drainent manifestement plus autant de monde. Pourtant, ce n'est pas faute de moyens. Les mêmes méthodes pour séduire et acheter les voix des électeurs ont été reconduites : distribution d'enveloppes financières par le Premier ministre M. Sellal durant ses périples dans les 48 wilayas du pays , multiplication de mesures sociales populistes tous azimuts en faveur de toutes les catégories sociales, corruption politique de tout un conglomérat de partis fantomatiques et d'associations estudiantines et autres, chantage exercé sur le Forum des chefs d'entreprise pour s'assurer de leur soutien, appel à la rescousse de certaines anciennes gloires du football et autres artistes à la notoriété éteinte, complaisance des médias lourds, principalement la télévision…
L'intervention dans le débat politique de l'ancien président très populaire, Liamine Zeroual, connu pour sa sagesse, sa pondération et son sens de l'Etat, aura marqué indéniablement un tournant décisif dans la bataille de l'opinion autour du quatrième mandat de Bouteflika. Les déclarations malheureuses de Sellal sur les Chaouis, qui ont suscité une vague d'indignation et de colère dans les Aurès, relayées par d'autres animateurs de la campagne électorale de Bouteflika, confondant discours politiques de campagne et déclaration de guerre contre ceux qui appellent au changement de Bouteflika et du système, ont desservi plutôt qu'elles n'ont servi sa candidature.
Le président sortant aurait voulu aller volontairement au suicide politique qu'il ne se serait pas pris autrement en s'entourant d'une équipe de campagne dont les membres traînent tous de bruyantes casseroles aux plans politique ou de la moralité publique. Le bilan contrasté de Bouteflika, les affaires de corruption à grande échelle, son long règne, sa maladie sont autant de principes actifs qui expliquent ce retour de manivelle contre le président sortant. Du président du consensus sous l'étendard valorisant duquel il était présenté, il se dévoile, à l'épreuve de cette nouvelle candidature, sous les habits peu glorieux de l'homme du «dissensus» qui aura réussi à rompre les grands équilibres de la nation.
A diviser dangereusement les Algériens, la classe politique, la société civile, les hommes d'affaires, le monde artistique et sportif, les médias et, le plus grave, l'institution militaire. La cohésion nationale est aujourd'hui, comme durant la décennie noire, gravement menacée. Tout cela au nom d'un démocratisme douteux que l'on oppose insidieusement aux adversaires du 4e mandat de Bouteflika.


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