Partis politiques, personnalités civiles ou militaires en retraite et la société civile s'échauffent en prévision de la campagne électorale qui débute le 25 du mois courant. Une campagne életorale qui promet d'être chaude, assez chaude pour que des appels à la sagesse et à la retenue soient lancés. Le risque de dérapage est assez élevé, tant le fossé qui sépare les pro et anti 4ème ne cesse de s'élargir à l'approche de la date fatidique du 17 avril 2014. Partis politiques, personnalités civiles ou militaires en retraite et la société civile s'échauffent en prévision de la campagne électorale qui débute le 25 du mois courant. Une campagne életorale qui promet d'être chaude, assez chaude pour que des appels à la sagesse et à la retenue soient lancés. Le risque de dérapage est assez élevé, tant le fossé qui sépare les pro et anti 4ème ne cesse de s'élargir à l'approche de la date fatidique du 17 avril 2014. L'annonce du président Abdelaziz Bouteflika de briguer un quatrième mandat, le 22 février dernier, par le Premier ministre Abdelmalek Sellal, a fait sensation au sein de la scène politique et de l'opinion publique algérienne. Avant son accident vasculaire cérébral, à partir de Sétif, dans un discours mémorable tenu le 8 mai 2012, le président de la République sortant avait déclaré en langage du terroir, «tab djanana» ou en plus clair, «ma génération a fait son temps». Une allusion à peine voilée à une passation du flambeau à la jeunesse, une force vive du pays. Le pouvoir à une nouvelle génération d'hommes qui remplacerait celle qui a libéré le pays du joug colonial. Presque deux plus tard, le même personnel politique est aux commandes de la maison Algérie. A 76 ans, très affaibli par son incident cardiaque, le chef de l'Etat, lui-même rempile pour un 4ème mandat. L'hospitalisation de Bouteflika au Val-de-Grâce et la période, très longue période de convalescence du président aux Invalides, l'été dernier, a donné lieu à d'intenses spéculations et une guerre de tranchée sur ses « capacités » à poursuivre son troisième mandat dans des « les normes ». Il a été même évoqué par certains chefs de parti la mise en application de l'article 88 de la Constitution algérienne qui stipule qu'en cas de maladie grave et durable, le Président peut être suspendu de ses activités pendant une durée de 45 jours. Et s'il n'est pas apte à reprendre sa fonction à la fin de ce délai, l'état de vacance est alors déclaré. C'est que le Conseil constitutionnel, garant du respect de la Constitution n'a pas jugé utile de prendre une décision dans ce sens comme le pressait une opposition très divisée sur la question avant l'annonce surprise du Premier ministre à partir d'Oran, assurant que le président Bouteflika est candidat à l'élection présidentielle du 17 avril 2014. Dès lors, il ne fait aucun doute sur la réélection du président sortant pour un 4ème mandat. Un mandat que d'aucuns considèrent comme un mandat de trop tandis que d'autres parties s'opposent avec une réelle énergie du désespoir. Le rouleau-compresseur au service du candidat Bouteflika Le rapport des forces en présence est disproportionné. D'un côté, une machine électorale pro-Bouteflika puissante, influente qui dépasse momentanément ses différences pour se mettre au service du chef de l'Etat sortant. Le puissant Front de libération nationale (FLN), parti qui tient les rênes du pays depuis l'indépendance en 1962, et son allié au sein de la coalition au pouvoir, le Rassemblement national démocratique (RND), plus de trente partis politiques algériens ont apporté leur soutien à Abdelaziz Bouteflika. Un groupe des «26 partis pour la loyauté et la stabilité» sous la houlette du ministre des Transports Amar Ghoul, également président du TAJ s'est engagé à faire campagne pour le Président sortant. Par ailleurs, les organisations nationales, UGTA, UNPA, UNFA et même le patronat privé quoique divisé sur le moment sur le soutien à accorder à Bouteflika, présenté comme «l'homme capable de préserver la sécurité et la stabilité du pays » afin de «poursuivre la marche et préserver les acquis de l'Algérie réalisés sous sa direction dans les domaines politique et socio-économique», ont fait acte d'allégeance. Les partisans du boycott, tétanisés dans un premier instant par la « nouvelle », se sont ressaisis pour constituer un ‘Front du refus ». Jeudi dernier, Ahmed Benbitour, candidat à la candidature qui a annoncé son retrait, Mohcine Belabbas (RCD), Mohamed Dhouibi (Nahdha), Abderezzak Makri (MSP), Smaïl Saïdani (Djil Djadid) et Lakhdar Benkhela (FJD) ont convenu d'investir, tout le long de ce mois de mars, le terrain pour assurer une meilleure « valorisation de la décision de boycott que les derniers développements sur la scène politique ont conforté dans sa justesse », Ce qui laisse présager des joutes verbales assez chaudes durant la campagne électorale qui débute le 25 du mois courant. Une entrée en la matière : la coalition des opposants au 4ème mandat, lance un appel au peuple algérien pour « boycotter massivement » la présidentielle qui, selon eux, « consacre la médiocrité, la fraude et la corruption, et à contribuer activement à un changement pacifique ». Convaincue que « la crise politique actuelle n'est pas seulement liée à un quatrième mandat, même s'il constitue la pire expression d'un système fragile qu'il faut changer par des moyens politiques et pacifiques ». Le mouvement « Barakat », initié par la société civile, s'inscrit dans la même démarche pour un changement pacifique. Des voix de personnalités se sont engagées dans ce chemin. L'ancien chef de gouvernement, Mouloud Hamrouche, avait appelé, récemment, à faire tomber le système de Bouteflika « dans le calme », avec l'aide de l'armée, estimant que le Président n'était plus en mesure de diriger le pays. Le FFS, le plus vieux parti de l'opposition, lui, reprend son fameux slogan du « ni, ni » en attendant l'après-17 avril pour voit plus clair. L'annonce du président Abdelaziz Bouteflika de briguer un quatrième mandat, le 22 février dernier, par le Premier ministre Abdelmalek Sellal, a fait sensation au sein de la scène politique et de l'opinion publique algérienne. Avant son accident vasculaire cérébral, à partir de Sétif, dans un discours mémorable tenu le 8 mai 2012, le président de la République sortant avait déclaré en langage du terroir, «tab djanana» ou en plus clair, «ma génération a fait son temps». Une allusion à peine voilée à une passation du flambeau à la jeunesse, une force vive du pays. Le pouvoir à une nouvelle génération d'hommes qui remplacerait celle qui a libéré le pays du joug colonial. Presque deux plus tard, le même personnel politique est aux commandes de la maison Algérie. A 76 ans, très affaibli par son incident cardiaque, le chef de l'Etat, lui-même rempile pour un 4ème mandat. L'hospitalisation de Bouteflika au Val-de-Grâce et la période, très longue période de convalescence du président aux Invalides, l'été dernier, a donné lieu à d'intenses spéculations et une guerre de tranchée sur ses « capacités » à poursuivre son troisième mandat dans des « les normes ». Il a été même évoqué par certains chefs de parti la mise en application de l'article 88 de la Constitution algérienne qui stipule qu'en cas de maladie grave et durable, le Président peut être suspendu de ses activités pendant une durée de 45 jours. Et s'il n'est pas apte à reprendre sa fonction à la fin de ce délai, l'état de vacance est alors déclaré. C'est que le Conseil constitutionnel, garant du respect de la Constitution n'a pas jugé utile de prendre une décision dans ce sens comme le pressait une opposition très divisée sur la question avant l'annonce surprise du Premier ministre à partir d'Oran, assurant que le président Bouteflika est candidat à l'élection présidentielle du 17 avril 2014. Dès lors, il ne fait aucun doute sur la réélection du président sortant pour un 4ème mandat. Un mandat que d'aucuns considèrent comme un mandat de trop tandis que d'autres parties s'opposent avec une réelle énergie du désespoir. Le rouleau-compresseur au service du candidat Bouteflika Le rapport des forces en présence est disproportionné. D'un côté, une machine électorale pro-Bouteflika puissante, influente qui dépasse momentanément ses différences pour se mettre au service du chef de l'Etat sortant. Le puissant Front de libération nationale (FLN), parti qui tient les rênes du pays depuis l'indépendance en 1962, et son allié au sein de la coalition au pouvoir, le Rassemblement national démocratique (RND), plus de trente partis politiques algériens ont apporté leur soutien à Abdelaziz Bouteflika. Un groupe des «26 partis pour la loyauté et la stabilité» sous la houlette du ministre des Transports Amar Ghoul, également président du TAJ s'est engagé à faire campagne pour le Président sortant. Par ailleurs, les organisations nationales, UGTA, UNPA, UNFA et même le patronat privé quoique divisé sur le moment sur le soutien à accorder à Bouteflika, présenté comme «l'homme capable de préserver la sécurité et la stabilité du pays » afin de «poursuivre la marche et préserver les acquis de l'Algérie réalisés sous sa direction dans les domaines politique et socio-économique», ont fait acte d'allégeance. Les partisans du boycott, tétanisés dans un premier instant par la « nouvelle », se sont ressaisis pour constituer un ‘Front du refus ». Jeudi dernier, Ahmed Benbitour, candidat à la candidature qui a annoncé son retrait, Mohcine Belabbas (RCD), Mohamed Dhouibi (Nahdha), Abderezzak Makri (MSP), Smaïl Saïdani (Djil Djadid) et Lakhdar Benkhela (FJD) ont convenu d'investir, tout le long de ce mois de mars, le terrain pour assurer une meilleure « valorisation de la décision de boycott que les derniers développements sur la scène politique ont conforté dans sa justesse », Ce qui laisse présager des joutes verbales assez chaudes durant la campagne électorale qui débute le 25 du mois courant. Une entrée en la matière : la coalition des opposants au 4ème mandat, lance un appel au peuple algérien pour « boycotter massivement » la présidentielle qui, selon eux, « consacre la médiocrité, la fraude et la corruption, et à contribuer activement à un changement pacifique ». Convaincue que « la crise politique actuelle n'est pas seulement liée à un quatrième mandat, même s'il constitue la pire expression d'un système fragile qu'il faut changer par des moyens politiques et pacifiques ». Le mouvement « Barakat », initié par la société civile, s'inscrit dans la même démarche pour un changement pacifique. Des voix de personnalités se sont engagées dans ce chemin. L'ancien chef de gouvernement, Mouloud Hamrouche, avait appelé, récemment, à faire tomber le système de Bouteflika « dans le calme », avec l'aide de l'armée, estimant que le Président n'était plus en mesure de diriger le pays. Le FFS, le plus vieux parti de l'opposition, lui, reprend son fameux slogan du « ni, ni » en attendant l'après-17 avril pour voit plus clair.