La vie de sept familles et celle d'un commerçant du 19, rue Mustapha Benboulaïd (non loin de l'école Amardjia Abbas ), une des plus grandes avenues du centre-ville, a basculé le vendredi 2 mai courant. Voyant le danger venir, les habitants de Harat Zaoui, une vieille construction datant des années 1900, voient d'un mauvais œil les travaux d'un voisin qui a utilisé les gros moyens pour creuser. Et ce qui devait arriver arriva : un vendredi une bonne partie de la harat s'est effondré! Dénoncée par les propriétaires qui ont avisé les services de la commune le 26 avril 2014, l'apparition des fissures n'a pas offusqué outre mesure les services sollicités. La démolition du magasin jouxtant la harat précitée, où il a été creusé un trou de 3 m de profondeur, a fait bouger le mur porteur de l'ancienne bâtisse qui s'écroule et transforme de paisibles citoyens en SDF. «On s'apprêtait à dormir quand on a entendu des bruits d'éboulement; un de nos voisins a été sauvé de justesse. Les agents de la Protection civile ont établi un rapport sur l'accident ; on a eu très peur ! Depuis cette date nous dormons à la belle étoile», dira un des locataires. «Mon magasin est fermé depuis plus de 15 jours. J'ai même peur d'y entrer pour récupérer ma marchandise. Je me trouve du jour au lendemain au chômage technique. Nous demandons l'intervention du wali pour nous trouver une solution», déclare un des ex-habitants de la harat qui s'explique mal la manière de faire des services techniques de la commune qui ont trouvé le moyen d'autoriser la réalisation d'une cave dans l'un des plus vieux quartiers du centre-ville.