Lyon De notre correspondant Selon Jean-François Gavoury, président l'Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l'OAS (Anpromevo) «le contexte des élections européennes invite à réfléchir sur le sens et la portée d'un projet hispanique de stèle à la gloire de l'OAS, dont la conception même ne doit rien au hasard. Au cours de ces quarante dernières années, le monumentalisme anti-républicain a frappé la partie française du littoral méditerranéen depuis Nice jusqu'à Perpignan. S'il vise aujourd'hui l'Espagne, ce n'est pas dans une perspective de réhabilitation supranationale de quelques assassins que la justice et l'histoire ont définitivement proscrits. Ce n'est pas non plus dans un esprit de retour aux sources de l'OAS, née au cœur de l'Espagne franquiste en février 1961. C'est en réalité pour établir précisément en face de l'Algérie plus qu'une continuité revancharde, un véritable front de la renaissance du fascisme». D'autre part, selon M. Gavoury, ce qui rend encore plus inquiétante cette nouvelle montée au créneau de l'OAS, c'est que son annonce en a également été faite par l'association des nostalgiques de l'Algérie française, le Cercle algérianiste, structure qui affichait peu, jusque-là, ses penchants vers l'organisation terroriste, l'OAS. L'Anapromevo pense qu'en vertu de la jurisprudence en France après les affaires des stèles dans les cimetières, «les services du Quai d'Orsay auront à intervenir sur le sujet». Gagerons-nous que Manuel Valls, le Premier ministre, d'origine espagnole, et Anne Hidalgo (également originaire d'Espagne), maire de la capitale française qui honora par une stèle les victimes de l'OAS en 2011, sauraient trouver les mots pour protester contre cette imposture par-delà les Pyrénées ?