A la polyclinique du centre ville de Baraki, les citoyens sont perplexes face à la paralysie des services médicaux suite au débrayage des médecins et agents paramédicaux. Seul le service des urgences donne l'air de « bien marcher » grâce au service minimum assuré par deux infirmières et un médecin. Ces derniers semblent dépassés par la foule de patients accaparés par les craintes de contamination par le virus H1N1. Visiblement, les structures sanitaires de la commune de Baraki, à l'instar de celles des Eucalyptus et Sidi Moussa, ne sont pas au rendez-vous. Les trois centres de santé établis aux Eucalyptus sont dépourvus de moyens et d'équipements médicaux en mesure d'assurer les consultations aux citoyens. Pour une bonne partie des citadins, il est préférable d'aller à l'hôpital Zemirli. La concentration démographique remarquable dans cette localité de plus de 180 000 âmes aggrave la situation à cause de l'insuffisance de structures sanitaires et d'encadrement médical. De fait, des appréhensions chez les personnes et les familles sont alimentées par la rumeur. « La population est en mal de subir cette conjoncture marquée par tant de craintes que de réels risques de maladie », se plaint-on au niveau de l'APC. La preuve en est qu'à ce jour, aucun cas de grippe porcine n'a été ni suspecté ni enregistré dans les quatre coins de la région. Par contre, les paysans des localités rurales ne s'adonnent pas avec les rumeurs ayant circulé, ces derniers jours, selon lesquelles un cas de grippe porcine a été détecté en ville. Cette information a été démentie par l'administration locale. A Sidi Moussa, les difficultés d'évacuer les personnes souffrant de malaises sont apparentes dans les propos des citoyens rencontrés aux fermes Lamirtate et à Raïs. Dans cette dernière localité semi-urbaine, un directeur d'école primaire s'est plaint de la contraignante évacuation, à 3h du matin, de sa fille de 11 ans, vers la polyclinique de Lahouaoura où il a été reçu par un gardien endormi pour attendre jusqu'au lever du jour, l'arrivée d'un technicien de la santé. Enfin, il faut signaler que les vaccins ne sont pas encore disponibles, ce qui retardera le lancement de la campagne de vaccination contre la grippe porcine.