Dans la perspective d'améliorer ses recettes, l'APC mise sur cette importante source de revenus pour assurer le financement de ses projets. Des instructions fermes ont été données aux responsables et élus concernés pour procéder à un recensement précis et global du patrimoine de la commune de Annaba. Elles émanent de la tutelle, c'est-à-dire la wilaya, qui, par le biais du directeur de l'administration locale (DAL), estime que « les revenus enregistrés jusqu'à présent sont insuffisants et ne reflètent pas l'importance de ce patrimoine qui n'est pas considéré à sa juste valeur ». Cette opération a été déjà entamée, selon le secrétaire général de l'APC, qui estime son taux de réalisation à 40%. Il faut souligner que ce n'est pas la première fois que l'APC de Annaba a été conviée à inventorier ses biens dans la perspective d'améliorer ses rentrées financières. En effet, les walis qui se sont succédé à la tête de l'exécutif l'ont tous recommandé, mais en vain. L'absence de continuité dans le travail est à l'origine de cette situation qui a porté préjudice à la commune, ne pouvant, dans ce cas, profiter de son patrimoine en engrangeant de l'argent dormant, susceptible de couvrir certains besoins de la cité et de lui permettre de se passer des subventions de la wilaya. Ces dernières ont atteint, durant les années 2008 et 2009, plus de 760 MDA (millions) qui ont été destinés, notamment, au financement de treize opérations de développement. Une meilleure connaissance et exploitation du patrimoine permettra sans aucun doute l'augmentation des recettes globales de la commune qui ont été estimées en 2009 à plus de 2, 6 milliards de dinars, dont plus de 1,18 milliard de dinars proviennent des impôts directs et indirects, représentant ainsi un taux de près de 45% des recettes globales, alors que les revenus propres à la commune s'élèvent à près de 60 MDA (millions), soit un taux de 3,33% des recettes globales sur la base desquelles a été élaboré le budget complémentaire de la commune de l'année 2009. Il appartient donc à la commune, insiste le DAL, de mettre en œuvre une opération de recensement, précis et global, de l'ensemble de ses biens dans le but d'améliorer ses recettes, le recouvrement des reliquats de paiement, entre autres. Il a été recommandé aux responsables et élus concernés de revoir et fixer les prix de location des biens de la commune en fonction de la réalité du marché et récupérer dans les délais les créances de la commune, quitte à recourir à la justice en cas de litiges ou autres contentieux. Ceux-ci ont été invités à se pencher sur la situation des offices relevant de la municipalité. Il s'agit notamment de l'office communal pour la restauration de la vieille ville de Annaba (OCRAVA), qui avait été érigé en 2000 en entreprise à caractère économique. Ce qui lui ouvre le droit de bénéficier d'aides financières de la commune, tout en œuvrant à l'instauration d'un équilibre entre ses rentrées et ses dépenses.