Valoriser l'habit traditionnel berbère est l'objectif des membres de l'association culturelle Yakoubi Ferhat du village Houra, dans la commune de Bouzguène, à soixante dix kilomètres à l'est de Tizi Ouzou. Ces jeunes bénévoles ont eu ainsi la louable initiative d'organiser, cette année, en collaboration avec le comité de village, la première édition du festival du burnous. Ainsi, ce village d'environs 5000 habitants a abrité cette manifestation qui s'est déroulée de manière grandiose compte tenu de l'impact qu'elle a suscité aussi bien au niveau local qu'ailleurs. Vendredi dernier, à l'occasion de l'ouverture de ce festival, Houra s'est avérée trop exigüe pour contenir les centaines de personnes venues, notamment des quatre coins de la région, pour assister aux activités mises sur pied par les organisateurs. Ces derniers se sont, en effet, mobilisés comme un seul homme, pour marquer cet événement de manière grandiose. Plusieurs responsables de wilaya ont rehaussé par leur présence ce rendez-vous, à l'image des directeurs de la jeunesse et des sports, de la culture et de l'hydraulique ainsi que les maires des trois communes de la daïra de Bouzguène. Une délégation de l'APW, à sa tête le président de l'assemblée de wilaya, Hocine Haroun, a assisté à l'ouverture de ce festival. «Nous encourageons toujours ce genre d'initiatives qui permettent la sauvegarde de notre patrimoine», nous dira Mohamed Achir, membre de l'APW. Par ailleurs, notons aussi que le public a eu droit à la visite des stands d'exposition mis en place sur la placette du village et les anciennes maisons traditionnelles qui constituent le riche patrimoine de cette bourgade. Nous avons également visité un atelier de tissage et de la confection artisanale du «burnous». D'autres activités figuraient aussi dans comme les récitals poétiques, les chants traditionnels présentés par les vieilles femmes de la région. Aussi, pour «réhabiliter» les anciennes traditions ancestrales de la Kabylie, une simulation d'un mariage traditionnel (démonstration d'une scène avec des chevaux, des habits et chants) a été réalisée par les organisateurs. Pour la journée de samedi, une conférence sous le thème «le burnous patrimoine local», a été animée par Hamid Bilek, sous directeur au HCA, Haut commissariat à l'Amazighité. D'autres activités comme des soirées théâtrales et des spectacles de danse folklorique étaient également de la partie lors de ce festival qui a été clôturé, hier, en apothéose, avec à la clef, un gala artistique.