La contestation citoyenne liée au problème de logement ne cesse de prendre de nouvelles proportions aux quatre coins de la wilaya. En effet, après les localités de Lakhdaria, de Haïzer et de Bir Ghbalou tout récemment, hier, c'était au tour de la population de Chorfa de contester l'attribution des logements effectuée dans le cadre d'un recasement d'une ancienne cité. Par dizaines, les protestataires se sont rassemblés devant la mairie dès les premières heures de la matinée ; le siège de l'APC fut ensuite pris d'assaut. Selon les citoyens, la liste des bénéficiaires “sur laquelle figurent des personnes étrangères à la cité n'a pas été confectionnée dans les règles et la transparence”. En outre, nous apprenons que contrairement aux autres communes et à ce qui est stipulé par la loi, ladite liste n'a pas été affichée devant les locaux de l'APC, mais devant le siège de l'antenne OPGI de M'chedellah, chef-lieu de daïra. De leur côté, les responsables de l'APC considèrent la protestation comme un fait éphémère et se disent confiants de faire régner l'ordre, incessamment, mais jusqu'à hier, en fin d'après-midi, le siège de l'APC de Chorfa était toujours fermé par la foule des contestataires. Notons, par ailleurs, qu'hier matin, au chef-lieu de wilaya, une trentaine de familles occupant des habitations de fortune ont été délogées par la force publique au niveau de l'ancien Fort-Turc jouxtant le cimetière de Draâ El-Bordj. Parmi ces familles mises carrément à la rue, plus d'une dizaine, ayant squatté des logements neufs à l'époque, avaient été évacuées vers ce site à bord de camions appartenant à l'APC. R. S.