Dans ces zones déshéritées, le manque de transport est l'une des principales causes de la déperdition scolaire, en particulier chez les filles. Un transport scolaire efficace, des bus en bon état conduits par des chauffeurs expérimentés…Est-ce trop demander ? Des parents d'élèves scolarisés dans les établissements du sud de la wilaya ne cachent plus leur colère face à l'insuffisance chronique du transport scolaire qui, en période hivernale, se révèle être un véritable casse-tête pour les plus démunis. Ce n'est d'ailleurs plus étonnant de voir des écoliers manifester dans la rue, ici et là, pour réclamer leur droit au transport scolaire. Une situation qui souvent prend des tournures inattendues, comme ce fut le cas en 2006 et 2007 dans les localités de Mestfa Ben Brahim, Tabia et Tghalimet. Dans ces zones déshéritées, le manque de transport est l'une des principales causes de la déperdition scolaire, en particulier chez les filles, selon des enseignants du cycle moyen qui assistent chaque année, impuissants, à un recul de la scolarisation des filles dans les paliers moyen et secondaire. Face à cet état des lieux alarmant, les pouvoirs publics se veulent plutôt rassurants. Pour l'année scolaire 2009/2010, une soixantaine de bus de transports collectifs a été déployée dans la wilaya en vue d'assurer le ramassage scolaire aux élèves des trois cycles d'enseignement (primaire, moyen, secondaire), selon la direction de l'éducation. Le coût financier de cette opération (1,5 milliard de centimes) sera supporté par l'assemblée de la wilaya (APW), ajoute-t-on. Zones enclavées En termes chiffrés, ce dispositif touchera un effectif global évalué à 11 650 élèves issus, en grande partie, de couches sociales vulnérables. Cependant la prise en charge de la gratuité du ramassage scolaire cible exclusivement les élèves fréquentant les établissements d'enseignement situés à une distance dépassant trois kilomètres par rapport à leur domicile familial. Ce qui, en somme, signifie que le réseau de ramassage des élèves ne sera pas en mesure de couvrir l'ensemble des zones rurales et éparses dans des communes ne disposant aucunement de moyens de transport. De quoi raviver à nouveau les craintes des parents d'élèves qui résident dans des zones enclavées où les moyens de transports collectifs demeurent insuffisants au regard des besoins exprimés par les populations locales. M. Abdelkrim , M. H.