Les villages situés sur les hauteurs de la commune de Sidi Naâmane ne disposent toujours pas de moyens de transport adéquats pouvant répondre à la demande des citoyens. C'est ce qui empêche les habitants de cette localité à rentrer chez eux après avoir fui le terrorisme pendant des années. La plupart de leurs enfants sont scolarisés dans les établissements scolaires du chef-lieu de la commune de Sidi Naâmane et à Draâ Ben Khedda. Le seul véhicule, que le président d'APC de Sidi Naâmane a mis à leur profit, ne suffit pas et tombe souvent en panne, nous indiquent des citoyens des villages de Boumhala, M'likech et de Tala Mokrane. Pour régler ce problème, des jeunes ont constitué des dossiers de demande d'aide pour l'acquisition de fourgons de transport dans le cadre du dispositif de l'Ansej. Malheureusement, selon les autorités locales de Sidi Naâmane, le secteur du transport est saturé dans la wilaya de Tizi Ouzou. Les efforts de cet organisme d'aide aux jeunes sont donc orientés depuis plusieurs mois vers d'autres secteurs d'activité. A ce propos, le P/APC nous dit : « Nous avons saisi le wali pour tenter de trouver un consensus avec l'Ansej. Nous lui avons donc proposé d'établir à nos jeunes des dérogations pour l'acquisition de quelques véhicules de transport. » Notre interlocuteur nous précise que sa région n'a pas pu bénéficier suffisamment des aides octroyées par l'Etat dans le cadre des différents programmes économiques. La difficile période de terrorisme que la localité a vécue durant plus de dix années a empêché tout développement socioéconomique.