Défi En dépit de grandes difficultés, la localité sort peu à peu de son marasme. Avec une superficie de 42,37 km2 et une population de 9 968 habitants, la commune de Sidi Naâmane, dans la daïra de Draâ Ben Khedda, située à une vingtaine de kilomètres à l?ouest du chef-lieu de la wilaya, est confrontée à plusieurs problèmes ayant trait au quotidien des habitants. Concernant l?alimentation en eau potable et en dépit d?une abondance de forages, à proximité de l?oued Sebaou, la commune souffre d?un manque d?eau dû aux perturbations sérieuses que connaît la distribution et ce, pour de multiples raisons, dont notamment la vétusté du réseau. Au niveau des villages, les citoyens s?approvisionnent chacun selon ses moyens, même si l?APC fait de gros efforts pour les alimenter en recourant à des citernes. Cependant, pour pallier ce manque d?eau, les élus locaux ont entrepris des démarches pour l?inscription d?un nouveau forage dans le cadre sectoriel, car ceci demande une enveloppe financière importante. Entre-temps, des travaux de réparation et de maintenance sont engagés pour consolider le réseau existant. Lors de notre virée, nous avons également constaté l?état lamentable du réseau routier reliant le chef-lieu de la commune aux villages. Les routes sont quasiment impraticables, ce qui accentue l?isolement des villages. A ce propos le revêtement des chemins communaux, qui s?étalent sur 12 km, exige une enveloppe de 5 milliards de centimes pour une prise en charge de l?ensemble du réseau. L?APC n?a obtenu que 1,3 milliard, ce qui lui permettra d?en goudronner une partie seulement soit 4,5 km. Quant au tronçon du CW 224 qui traverse la commune, il est pris en charge dans le cadre sectoriel. Au niveau du secteur de la santé, la situation n?est guère plus reluisante. Le chef-lieu de la commune dispose d?un centre de santé réceptionné cette année. L?autre centre, implanté au village de Draâ Khelifa, a fait l?objet de travaux de réfection. Les prestations restent en deçà des besoins et ce, faute d?équipement sanitaire et d?encadrement, ce qui contraint les citoyens à faire le déplacement jusqu?à Draâ Ben Khedda. Pour ce qui est des infrastructures socio-éducatives, la commune est dotée de deux CEM et de neuf écoles élémentaires. Le transport scolaire est assuré par l?APC, mais les moyens utilisés sont insuffisants eu égard au nombre d?élèves. En l?absence de lycée, les lycéens de Sidi Naâmane se déplacent quotidiennement jusqu?à Draâ Ben Khedda. Le président d?APC, M. Chikhaoui, nous indiquera que «des démarches sont en cours pour demander une annexe de lycée et une autre de Cfpa. La concrétisation de ces projets soulagera énormément nos élèves». Il convient de rappeler que la région de Sidi Naâmane a souffert durant les années 1990, avec la montée du terrorisme. C?était une région presque isolée pendant cette période. Beaucoup d?attentats y ont été perpétrés. Le centre culturel dont dispose la localité a fait l?objet d?actes de sabotage. Cette situation a poussé les citoyens des villages de Boumahla et Tala Mohkar à abandonner leurs maisons et leurs terres pour s?installer sous des cieux plus cléments. Au cours de ces dernières années, nombre d?entre eux sont revenus pour s?y réinstaller, étant donné que la sécurité semble revenue. Pour ce faire, un projet d?habitat rural a été mis en plan par la Direction des services agricoles (DSA) afin de faciliter l?investissement dans le domaine de l?agriculture, sachant que la région de Boumahla et Tala Mohkar est à vocation agricole. Le moins que l?on puisse dire c?est que la région de Sidi Naâmane commence à renaître progressivement et à sortir de sa léthargie. Les citoyens reprennent espoir et souhaitent que les moyens soient disponibles.