Jeudi passé, les habitants de Djemorah, commune située à 35 km au nord de Biskra, se sont réveillés sur une triste nouvelle, celle de la mort d'une jeune enseignante du primaire, âgée de 25 ans et mère d'une fillette de 3 ans, retrouvée le corps sans vie et portant des traces de violence dans son lit conjugal. Tandis que les agents de la gendarmerie nationale, informés par des citoyens inquiétés par les cris de la fillette, procédaient aux constations d'usage, la dépouille était transportée à la morgue de l'hôpital Bachir Benacer de Biskra, pour y subir une autopsie ordonnée par le procureur de la République pour déterminer avec exactitude la cause du décès. Quant à l'époux de la victime, fonctionnaire des Douanes, affecté à l'aéroport Mohamed Khider de Biskra, nous apprenons qu'il aurait été arrêté sur son lieu de travail dans la même journée. Selon des informations recueillies auprès des voisins et connaissances de la défunte, ce jeune couple traversait depuis des mois une zone de turbulence conjugales qui avait poussé la victime à retourner chez ses parents durant 8 mois. Revenue à de meilleurs sentiments et convaincue par des membres de sa famille et des amies de « retourner chez elle pour que le bébé ne pâtisse pas de la séparation de ses parents », la jeune femme, dont les problèmes familiaux étaient connus de tous, avait regagné le foyer conjugal depuis seulement quelques semaines.