Les cinq familles sont entourées par un mur haut de plus de huit mètres qu'a réalisé un particulier ayant bénéficié du terrain dans le cadre du CALPI sur lequel sont bâties ces habitations depuis plusieurs années. Dramatique et grave est la situation dans laquelle se trouvent cinq familles à Sidi Akkacha, à 5 km au sud de la ville côtière de Ténès. En effet, celles-ci sont carrément entourées par un mur haut de plus de huit mètres qu'a réalisé un particulier ayant bénéficié du terrain sur lequel sont bâties ces habitations depuis plusieurs années. Ce dernier, d'après des informations sûres, est un exportateur de déchets ferreux qui avait acquis cet espace, dans le cadre du CALPI durant la gestion de l'ancien wali, pour y ériger « une unité de transformation de la ferraille provenant de la récupération ». Or, d'après les mêmes informations que nous avons confirmées hier auprès de l'APC locale, ledit terrain, situé dans la zone urbaine, est utilisé actuellement pour le stockage de ces déchets ferreux. Véritable calvaire Les cinq familles ont dû se plaindre des conséquences qui en découlent autant pour leur sécurité et mouvement que pour l'environnement. « Nous vivons un véritable calvaire, de jour comme et nuit, et nous sommes aujourd'hui menacés même dans notre existence », indiquent des occupants qui ne comprennent pas comment un tel espace ait pu être attribué pour cette activité au centre de la ville de Sidi Akkacha. Nous n'avons pas pu avoir la version de l'opérateur en question mais, selon des sources très au fait du dossier, celui-ci a bénéficié « en bonne et due forme de cette parcelle appartenant au domaine public ». Aux dernières nouvelles, nous apprenons que le wali actuel, mis devant le fait accompli, a dû instruire les élus locaux pour dégager un terrain et construire des logements de type rural au profit de ces familles. L'opération est en cours et c'est l'APC qui va devoir prendre en charge le financement de ces constructions, apprend-on.