En plus des effets dramatiques sur l'environnement, de nombreuses maladies sont enregistrées chaque jour, touchant une grande partie de la population à proximité des carrières. Les effets de la pollution sur le climat sont tels que l'écosystème se trouve sérieusement fragilisé depuis bien des années dans de nombreuses localités de la wilaya de Sétif, notamment celles du Sud, précisément à Bazer Sakhra, Guedjel et Bir Hadada, sous l'effet dévastateur des poussières provenant des différentes carrières implantées en différents endroits, notamment sur le flanc de la montagne, comme Djebej Youcef et autres. Ces carrières fonctionnant H24, mettent en cause la vocation agricole de ces localités, véritable potager de la wilaya. En plus des effets dramatiques sur l'environnement, la santé des citoyens en pâtit également. Et pour cause, de nombreuses maladies sont enregistrées chaque jour et touchent une grande partie de la population avoisinant les carrières. Un dysfonctionnement qui ne semble pas connaître de répit en dépit des efforts des riverains. Ces derniers ont investi, avant-hier, la route pour manifester leur ras-le-bol d'une situation qui leur empoisonne la vie. La colère des habitants de la petite localité de Stita, dans la commune de Bir Hadada, qui subissent de plein fouet les effets de la poussière s'est manifestée par le blocage de la route. Il a fallu l'intervention des autorités locales pour les amener à de meilleurs sentiments, avec la promesse de prendre en considération leurs revendications. La route a été certes libérée par les manifestants, mais le problème des carrières reste posé, pour combien de temps encore ? Il est à noter qu'une station du même type, qui a été installée sur la RN5 au niveau du croisement menant à Ras El Ma, à une dizaine de kilomètres à la sortie ouest de la ville d'El Eulma, est devenue, notamment en été, une source de nuisances pour toute la population des localités se trouvant dans la plaine de Smara et celle de Bir Abdellah. Une situation qui perdure et qui ne semble inquiéter personne, hormis la population qui subit de plein fouet ce poison mortel.