Pourquoi voulez-vous bénéficier des dispositions de la charte de réconciliation nationale ? Tout d'abord, je tiens à souligner que nous avons été à l'origine de l'indemnisation des victimes du terrorisme. La majorité des invalides du service national sont considérés comme des victimes d'accidents de travail. Alors que leurs blessures et leurs dégâts corporels se sont produits lors de leur engagement dans la lutte antiterroriste au sein de l'Armée nationale populaire pendant la décennie noire. Les récits concordent tous, ils étaient soit à un point de contrôle ou bien de garde, quand ils ont été atteints. Donc, nous sommes des victimes du terrorisme. Vous avez été reçus par un conseiller du président de la République, quelle a été sa réponse par rapport à vos revendications ? Il a écouté nos revendications pendant quelques minutes, ensuite il nous a promis de transmettre nos doléances aux autorités concernées. Vous avez donc décidé de poursuivre votre sit-in devant la Présidence de la République ? Nous avions convenu, dès le départ, avec nos autres camarades d'observer un sit-in durant trois jours. Hier (mardi dernier), les policiers nous ont sommés de quitter les lieux et nous ont même menacés de recourir à la force. Vers 16h, après notre insistance de rester sur les lieux, ils nous ont reconduits dans des bus par la force, maltraitant certains qui ont perdu leur prothèse ! Que comptez-vous faire ? Nous allons saisir les hautes instances de l'Etat. Nous allons nous plaindre auprès du directeur de la direction générale de la Sûreté nationale, Ali Tounsi, pour le comportement ignoble des policiers. La Ligue des droits de l'homme sera incessamment mise au courant. Nous allons informer également les partis politiques. Nous userons de tous les moyens pour alerter l'opinion nationale et internationale sur de tels agissements qui sont condamnables par la Charte sur les droits de l'homme.