C'est la question que se posent tous le Chélifiens après le silence prolongé observé par les autorités sur les tassements répétés au niveau de la nouvelle trémie de Chlef qui avait, rappelons-le, coûté pas moins de 35 milliards de centimes. Des spécialistes mettent en cause, notamment, la qualité des travaux et l'absence de contrôle et de suivi de la part des services concernés. « Comment a-t-on pu tolérer pareils glissements et carences manifestes des différents intervenants », s'interrogent des observateurs avertis et les passagers qui utilisent cet ouvrage. On croit savoir qu'après le départ de l'ancienne équipe dirigeante, une enquête avait été diligentée par les services habilités pour faire la lumière sur cette affaire aux conséquences désastreuses pour le Trésor et la circulation des personnes et des biens. A ce jour, aucune information n'a filtré sur ce dossier et les responsables à l'origine de cette situation continuent de vaquer normalement à leurs activités comme si de rien n'était. Les crevasses et déformations sont toujours visibles sur les bretelles et représentent un danger réel pour les usagers. En plus de l'enveloppe initiale, la DTP a dû dégager des fonds supplémentaires de 800 millions de centimes pour colmater les trous et les affaissements apparus ici et là. En fait, ce qui devait être un ouvrage d'art digne de ce nom a été finalement une œuvre complètement ratée, de l'avis de la population qui s'interroge toujours sur ces carences manifestes.