Ils sont près de 400 employés à observer un sit-in devant leur lieu de travail. L'usine est complètement paralysée. « Cela fait trois mois que nous ne sommes pas payés. C'est un problème récurent que la direction n'a pas voulu réglé », souligne un gréviste qui qualifie la situation dans laquelle vivent les travailleurs de catastrophique. « Nous demandons une commission d'enquête pour mettre au clair les choses. La direction n'a pas de prétexte de ne pas nous payer chaque fin du mois. L'usine travaille », ajoute ce gréviste en affirmant qu'une subvention de l'Etat de près de 1000 milliards a été déjà accordée à l'Enad pour fructifier ses investissements. À l'heure qu'il est, les protestataires qui ont également fermé la route menant à la ville de Sour El Ghozlane ont affirmé qu'aucun responsable, ni le DG de l'Enad ni le PDG du groupe, « n'ont jugé utile de venir nous voir ». Le mouvement de grève risque de s'inscrire dans la durée. Le mois d'avril dernier, l'usine a été paralysée plus d'une semaine durant par les travailleurs qui réclamaient leurs salaires.