Près de 400 employés de l'Enad de Sour El-Ghozlane ont observé, hier matin, un sit-in pour protester contre le non-paiement de leurs arriérés de salaire tout en exigeant une commission d'enquête sur la gestion du complexe. "Depuis que l'Etat a débloqué une enveloppe de 1 000 milliards pour redémarrer les activités de ce complexe, il n'y a eu aucun investissement et en plus nous allons entamer notre 3e mois sans salaire...", dira un employé contacté par nos soins. Ce dernier affirme que depuis leur départ en congé forcé, la situation au complexe est demeurée inchangée. "Nous voulons qu'une commission d'enquête fasse la lumière sur les fonds injectés par l'Etat car force est de constater qu'aucune action n'a encore été entreprise pour relancer l'entreprise." Le P-DG de l'Enad, M. Khaldi, que nous avons tenté de joindre pour avoir sa version des faits, n'était pas disponible pour répondre à nos questions. Nous apprendrons que des responsables de l'Enad ont tenté une médiation avec les protestataires, mais ces derniers campent sur leurs positions en refusant de reprendre le travail tant que leurs exigences, à savoir le versement de leurs arriérés de salaire et la venue d'une commission d'enquête, ne seront pas satisfaites. Vers 12h, même le CW127 menant à la ville de Sour El-Ghozlane a été partiellement bloqué à la circulation par les manifestants voulant se faire entendre par les responsables de l'Enad. À rappeler qu'au mois d'avril dernier, cette usine de détergents avait été paralysée durant plusieurs jours suite à des revendications similaires. H. B. Nom Adresse email