Les habitants de la cité Ismaïl Yefsah se plaignent de la dégradation du cadre de vie (des déchets partout, routes dégradées …) Les habitants de la cité Smaïl Yefsah, située à Bab Ezzouar, se plaignent de la dégradation du cadre de vie dans lequel leur quartier semble être condamné à évoluer. Les déchets partout dans le quartier, c'est le premier constat que fait un étranger à cette cité qui possède pourtant plusieurs opportunités pour offrir un meilleur cadre de vie à ses habitants. Sa proximité avec l'université des sciences et de la technologie Houari Boumediène (USTHB) en est une, avec l'attractivité commerciale et la prospérité des différents créneaux des services qui sont censés être développés. Cette cité est, en outre, en proie aux aléas de la nature, nous explique Salim, étudiant habitant dans ce quartier. « A chaque averse, la cité est inondée. Nous sommes obligés de nous frayer des chemins pour éviter de marcher dans l'eau. Une situation catastrophique que nous vivons chaque hiver » nous a-t-il résumé. Les flaques d'eau sont toujours visibles après les dernières pluies tombées. Ces inondations provoquent la détérioration des chaussées goudronnées. Des nids-de-poule sont un peu partout, ce qui suscite la colère des habitants qui lancent, par la même occasion, un appel aux autorités pour la prise en charge de la réfection de ces chaussées. Autre fait signalé par Malika, c'est l'anarchie qui règne, toute la semaine, au centre du quartier qui se transforme quotidiennement « en un vaste souk de fruits et légumes », selon l'expression utilisée par notre interlocutrice. « Des marchands venant d'un peu partout sillonnent le quartier pour vendre leurs marchandises. Les commerçants qui investissent la place principale du quartier ne prennent pas soin de ramasser les déchets engendrés, ce qui offre un spectacle désolant à chaque fin de journée », témoigne-t-elle en ajoutant que « pendant l'été, la situation s'empire avec les odeurs nauséabondes de ces déchets qui se décomposent rapidement, auxquels s'ajoutent les restes de poissons. » A en juger par les appréciations de ces habitants, la cité n'arrive pas à se doter d'un meilleur « look », bien que tout y est. Les habitants, bien qu'ils se plaignent de l'absence de certains services publics au sein du quartier, ce qui les oblige à se déplacer plus loin pour leurs besoins en soins ou en services postaux à titre d'exemple, se félicitent de la multitude de commerces et autres services fournis par les privés et les prix pratiqués.. « J'estime que la sécurité règne dans notre quartier, en comparaison avec tout ce qui se passe ailleurs. Certes, nous assistons des fois à des disputes entre les gardiens des parkings, mais sans plus », témoigne, pour sa part, Hamid, un jeune gérant d'un taxiphone. « Il faut comparer la situation de ce quartier à celle des années précédentes, où nous n'avions pas d'eau h24 et les rez-de-chaussée des bâtiments étaient inondés, maintenant, la situation est meilleure », ajoute-t-il. « Avec le déblocage, récemment, de l'APC, les responsables locaux devraient se pencher sur nos préoccupations, la réfection des chaussées et la réalisation de nouvelles liaisons de transport vers Alger-Centre », conclut notre interlocuteur.