Suite à la mise au point du directeur de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou, parue dans votre édition du 16 décembre 2009, je vous prie d'insérer ces précisions. Ainsi, selon votre « mise au point », la direction de la culture, dont vous êtes le premier responsable, m'aurait proposé un appartement à Draâ Ben Khedda, offre que j'aurais déclinée. Sincèrement, j'ignorais que cette institution avait aussi comme prérogative la distribution de logements. Si c'est le cas, je vous défie d'exhiber un quelconque document officiel prouvant la véracité de vos propos. Quant à moi, suis-je irresponsable au point de refuser une telle aubaine qui m'aurait évité, à 67 ans de subir votre humiliation ? J'ai été contraint de séjourner, durant le rigoureux hiver 2007-2008, sur le trottoir de la rue Chikhi Amar, avec ma famille. Vous aviez eu, hélas, une attitude inhumaine envers un moudjahid qui ne méritait pas ce sort d'autant que vous n'étiez pas sans savoir que je ne possédais aucun logement sur toute l'étendue du territoire national. Pourquoi donc cette obstination à vouloir coûte que coûte me déloger alors que vous n'étiez pas dans le besoin ? En effet, votre qualité de directeur de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou, membre de l'exécutif, vous ouvre droit à un logement de fonction. Je ne comprends pas votre acharnement irrespectueux envers un homme qui a servi loyalement le pays et l'Etat durant 40 ans sans jamais demander une contrepartie alors que vous, vous veniez à peine d'entamer votre carrière dans l'administration algérienne en empruntant des voies pour le moins douteuses. Faut-il le rappeler ? Vous cumulez deux fonctions de directeur alors que vous n'avez jamais, auparavant, exercé dans le secteur étatique et vous avez accédé à ces postes de responsabilité sans les diplômes requis. Une ascension fulgurante, unique dans les annales de la Fonction publique. Par ailleurs, vous déclariez dans cette même « mise au point » que le ministère de la Culture avait mis à ma disposition un logement (de fonction) dans l'enceinte de l'ISMAS, à Bordj El Kiffan, que j'aurais aussi refusé d'occuper. Où avez-vous glané cette information mensongère ? Il n'y a eu nul refus de ma part. La correspondance du directeur de cet établissement, adressée le 26 juin 2005 au secrétaire général du ministère de la Culture, fait foi et infirme vos assertions. Il est dit explicitement que les logements de fonction de l'ISMAS sont tous occupés. C'est la raison pour laquelle cette tentative de me recaser à la hâte n'a pas connu d'aboutissement. Vous vous égosillez enfin dans votre écrit que la Maison de la culture, dont vous êtes aussi le directeur, s'est fait une priorité de s'occuper des hommes et des acteurs de la culture. Pourquoi alors ai-je été oublié, Monsieur Ould Ali ? Ainsi que ma fille de 4 ans et mon épouse, qui est employée dans votre établissement en qualité d'administrateur ? Votre prétendu humanisme n'aurait-il pas aidé au règlement de mon problème et nous aurait évité la terrible épreuve de la rue ? Non, Monsieur le directeur, vous n'appartenez pas à cette poignée d'élite qui fait la fierté de notre administration et qui est capable d'intervenir pour aider les gens en détresse. Quant au règlement de mon problème, je le dois surtout aux services de la présidence de la République qui m'ont contacté, lorsque j'étais sur le trottoir, pour m'informer qu'un logement était mis à ma disposition à titre provisoire et que je pouvais récupérer les clés auprès de Madame le chef de daïra. L'attribution d'un logement définitif se fera ultérieusement. Cette promesse a été tenu et honorée par le wali de Tizi Ouzou. Je tiens à remercier tous ceux qui ont contribué, de près ou de loin, au règlement de mon problème. Comme je remercie ceux qui m'ont soutenu durant cette dure épreuve, à savoir les correspondants de la presse nationale, l'Organisation nationale des moudjahidine (bureau de la wilaya de Tizi Ouzou), l'Organisation des retraités de la wilaya de Tizi Ouzou, la Fondation Casbah, les membres du comité de soutien, le sénateur Rachid Arabi et le député Tayeb Mokadem. Quant au formidable élan de solidarité exprimé par la population de la région, il a été un vrai réconfort. ------------------------------------------------------------------------ L'auteur est : Ancien moudjahid Ex-directeur de l'Institut national des arts dramatiques Ex-directeur de la Maison de la culture de Tizi Ouzou ex-directeur de la Cinémathèque algérienne Docteur d'Etat en sciences de l'art