La peine capitale a été prononcée hier par le tribunal criminel d'Oran à l'encontre d'un individu ayant été reconnu coupable d'assassinat avec préméditation suivi de vol. Le condamné, qui n'avait pas nié les faits qui lui sont reprochés, a toutefois rejeté devant les jurés la charge du vol oubliant que c'est à cause à ce mobile qu'il a été arrêté. En effet, le mis en cause D. Abdelkader avait le 29 octobre de l'année 2002 sollicité les services de la victime pour l'accompagner à Boutlelis à bord d'une voiture qu'elle utilisait comme taxi clandestin et durant le trajet le « client » n'hésita pas à sortir un couteau pour le planter par deux fois dans le corps de son accompagnateur avant de l'abandonner dans un endroit isolé. Quelques jours après son monstrueux forfait le bourreau fut arrêté grâce à une déposition d'un patron d'une station de lavage de véhicules où l'un de ses ouvriers a découvert des traces de sang et a senti une odeur particulière dans la 505 qui lui a été donnée pour la laver. C'était, en effet, le véhicule de la victime qui lui a été soutiré. Confondu devant les faits, l'assassin reconnaîtra durant toutes les phases de l'enquête qu'il était bel et bien l'auteur du crime mais devant les jurés il retira de son document à charge le vol pour certainement échapper à la peine de mort et diriger le tribunal vers la requalification de l'affaire. Durant l'audience civile ce même tribunal a condamné l'inculpé à verser cinquante millions de centimes pour la veuve de la victime et 20 millions de centimes pour chacun de ses trois enfants.