La peine capitale a été prononcée, hier, par le tribunal criminel à l'encontre du nommé N. Djillali. Il a été reconnu coupable d'assassinat d'un sexagénaire avec préméditation et guet-apens. Dans un accablant réquisitoire, le représentant du ministère public avait réclamé la même sentence alors que la défense s'est contentée de demander l'indulgence du tribunal pour son client qui souffrait, selon elle, d'une psychopathie. Avant la clôture des débats, le président du tribunal avait lu pour les deux parties (défense et parquet) tous les documents à charge et à décharge de l'accusé, que son médecin le reconnaît comme étant pénalement responsable des faits qui lui sont reprochés et qu'il ne présentait au moment des faits aucun signe d'une quelconque maladie d'ordre psychologique. C'est le fils de la victime qui a trouvé le corps de son père ensevelie dans une espèce de tombe que l'assassin avait creusé après sa funeste besogne. L'assassin n'a pas hésité une seconde à reconnaître son forfait devant les jurés. Il a déclaré avoir, ce 12 avril 2003, fixé un rendez-vous avec sa victime, un petit commerçant, pour lui vendre des cartouches de cigarettes américaines. Tard dans la nuit, la victime se rend au rendez-vous muni d'une somme de 6,7 millions de centimes pour la remettre à son fournisseur, contre la marchandise négociée. Le bourreau ne trouvera pas mieux pour lui soustraire cet argent que de lui assener plusieurs coups de couteau. Après avoir constaté que sa victime avait rendu l'âme, il l'enterrera et prendra la poudre d'escampette. Sa cavale ne durera pas longtemps puisqu'il sera arrêté quelques heures après, grâce aux traces de sangs.