L'opération sera entamée dans les prochains jours avec l'ouverture de 120 centres au niveau des douze communes. Mobilisation sans précédent à l'auditorium de la faculté de médecine de Constantine où, à l'initiative de la direction de la santé et des populations de la wilaya de Constantine, les états-majors désignés dans le cadre de la lutte préventive menée contre la grippe A H1 N1 ont été conviés, hier, à un ultime briefing avant le coup d'envoi de la campagne de vaccination qui sera lancée dès la réception et le dispatching d'un lot de 13 000 doses de produit destinées aux personnels du secteur sanitaire, et en priorité, aux équipes de médecins, vaccinateurs et paramédicaux affectés aux 120 points de vaccination, et ce à raison de 6 médecins et techniciens par site. Répartis sur les 12 communes de la wilaya, les personnels en place auront à leur tour pour mission, selon Nacer Dameche, le premier responsable du secteur, de vacciner en priorité les femmes enceintes, une catégorie de la population figurant, sur la foi des bilans fournis depuis le début de la pandémie, au premier rang des personnes à risque. Viendront ensuite les enfants en bas âge et les malades chroniques désignés également au chapitre des axes prioritaires de cette campagne de vaccination. Le DSP s'est montré également soucieux d'assurer, via les établissements de proximité, une couverture vaccinale la plus large possible grâce à un quadrillage rationnel du territoire de la wilaya. Il sera primordial dans l'intérêt du dispositif qui sera mis en place, a tenu à souligner Nacer Dameche, de faire appel dans cette perspective à des équipes mobiles dont la mission consistera à s'enfoncer au plus profond des zones enclavées de la wilaya. Dans ce contexte, le challenge engagé consistera à vacciner des femmes, des enfants et des hommes habitués jusque-là à crapahuter et à souffrir sang et eau pour accéder à certains soins abordables uniquement en zones urbaines. Pour sa part, Selim Zermane, directeur du CHU de Constantine, manifestera son souci quand au manque d'empressement des personnels de santé à se faire vacciner sous le faux prétexte, dira-t-il, des effets indésirables pouvant être générés par les vaccins, via leurs adjuvants. Pointant du doigt ceux qui jettent l'anathème sur le vaccin de la grippe A /H1 N1 et, par voie de conséquence, aggravant la polémique attisée par des points de vue qui ne reposent, selon lui, sur rien de scientifiquement prouvé, le directeur du CHU exhortera l'assistance à prendre du recul par rapport à cette crainte qui risque de porter préjudice au dispositif mis en place. Un point de vue largement partagé par le DSP qui appelle à la mobilisation de toutes les énergies pour offrir toutes les chances de réussite à la campagne de vaccination.