Après sa réélection pour un troisième mandat, le président Abdelaziz Bouteflika a reconduit presque l'ensemble du staff gouvernemental. Hormis Bouguerra Soltani qui a quitté l'équipe (gouvernementale) « à sa demande », les autres ministres sont maintenus et conservent les mêmes portefeuilles. « Compte tenu du calendrier international et des exigences internes, le chef de l'Etat a reconduit le gouvernement dans sa composition actuelle », est-il écrit dans le communiqué de la présidence de la République rendu public le 27 avril 2009. M. Soltani était ministre d'Etat sans portefeuille dans le précédent gouvernement. Président du MSP, M. Soltani a été contraint par ses « adversaires » au sein du parti de quitter le gouvernement. Nourredine Zerhouni reste ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales ; Mourad Medelci conserve les Affaires étrangères ; Chakib Khelil s'occupe de l'Energie et des Mines et l'inamovible Boubakeur Benbouzid de l'Education nationale. La reconduction intervient quelques semaines après l'investiture du Président, conformément à l'exigence constitutionnelle. Après la révision de la loi fondamentale le 12 novembre 2008 à la faveur de laquelle le poste de chef de gouvernement a été remplacé par celui de Premier ministre, le chef de l'Etat a procédé à quelques petits réglages constitutionnels, maintenant la composante du gouvernement, à sa tête Ahmed Ouyahia, avec un statut de Premier ministre. Le chef de l'Etat a saisi cette opportunité pour sacrifier le poste de ministre de la Communication qui ne lui tenait pas à cœur. Abderrachid Boukerzaza, qui avait occupé ce poste pendant plus d'une année, a été complètement écarté du gouvernement. Pour assurer la gestion du secteur, le président Bouteflika a créé un secrétariat à la Communication rattaché aux services du Premier ministre. Un secrétariat dirigé actuellement par l'ancien directeur de la radio nationale, Azzeddine Mihoubi. Selon nombre d'observateurs, les changements qu'opère occasionnellement le premier magistrat du pays sont plutôt motivés par des calculs politiques de circonstance.