La capitale des Aurès a abrité, du 10 au 12 décembre 2009, le premier Festival national du théâtre amazigh. De nombreuses troupes venues de différentes régions du pays ont fait vibrer, durant huit jours, les planches. Une manifestation qui a vu la participation de quelque 250 comédiens et metteurs en scène, représentant 18 troupes et cinq théâtres régionaux. Les troupes venues de Béjaïa, Biskra, Boumerdès, Ghardaïa, Oran, Tamanrasset, Tizi Ouzou, et de Batna ont marqué l'événement. Le festival a profité également aux autres régions telles que les communes de Aïn Touta, Arris, El Maâdher, Merouana et Seriana où domine la langue amazighe. Huit prix et trophées ont été décernés par le jury de ce festival, dont les prix de la meilleure œuvre, du meilleur texte, de la meilleure mise en scène, de la meilleure interprétation féminine et de la meilleure interprétation masculine. Un hommage a été rendu au comédien Saïd Hilmi, l'un des pionniers du théâtre et de la scène algérienne, l'artiste Salim Souhali et Ali Bouras et ce, pour leurs efforts dans le développement du théâtre d'expression amazighe. Mohammed Yahiaoui, commissaire du festival et directeur du TR Batna révélera, lors de la cérémonie d'ouverture, que l'objectif de ce premier festival est de « sensibiliser le grand public au théâtre amazigh, promouvoir, valoriser et développer le théâtre de création en langue amazighe tout en favorisant sa diffusion ». L'ouverture du festival a été marquée par des chansons folkloriques interprétées par les artistes Massinissa et Hamoudi Amara ainsi que des morceaux de musique classique. Cette édition, instituée par le ministère de la Culture, constituera « un espace de compétition » ouvert aux troupes théâtrales d'expression amazighe activant à l'échelle nationale.